Le Hamas prévoyait de « kidnapper » les corps des soldats britanniques de 14-18 – média

Les troupes israéliennes opérant à Gaza en début d’année ont découvert un projet du groupe terroriste palestinien du Hamas visant à exhumer les restes de soldats britanniques des Première et Seconde Guerres mondiales enterrés dans la bande et à les détenir afin de dissuader le Royaume-Uni de déplacer son ambassade de Tel Aviv à Jérusalem.

Selon le journal The Telegraph, le complot a été détaillé dans un document de sept pages découvert par des soldats israéliens dans un complexe souterrain à Khan Younès qui a été utilisé par le chef du Hamas, Yahya Sinwar, et par le commandant de la branche armée du groupe terroriste, Mohammed Deif – qui a depuis été tué.

La commission des Sépultures de guerre du Commonwealth administre un cimetière dans le centre de Gaza où reposent des soldats chrétiens et quelques soldats juifs de la Première Guerre mondiale. Selon l’article du Telegraph, le cimetière conserve les dépouilles de plus de 3 000 soldats du Commonwealth, dont beaucoup sont morts en combattant les Ottomans en 1917. Il était « impeccablement entretenu », a indiqué le Telegraph, jusqu’à ce que le personnel soit évacué vers l’Égypte lorsque la guerre a éclaté à Gaza suite au pogrom perpétré par le Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël.

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Le projet d’exhumer les corps aurait été élaboré après que la Première ministre britannique de l’époque, Liz Truss, avait déclaré fin 2022 qu’elle envisageait de déplacer l’ambassade du Royaume-Uni de Tel Aviv à Jérusalem.

Outre le fait de faire pression sur le Royaume-Uni pour qu’il revienne sur cette intention, le groupe terroriste palestinien avait vraisemblablement prévu d’exiger que Londres évacue les dépouilles des soldats en dehors de Gaza ou paie des « frais de location » remontant à 1917.

« Si le gouvernement britannique ne satisfait pas aux exigences susmentionnées, la municipalité de Gaza prendra des mesures pour retirer tous les corps des cimetières et les rassembler dans un lieu désigné par ordre judiciaire, déclarant que les corps sont considérés comme captifs jusqu’à ce qu’une solution ou un accord soit trouvé », a souligné le Telegraph en citant le document rédigé et publié par le Hamas.

Une vue aérienne du cimetière de guerre du Commonwealth de Gaza, communément appelé le cimetière de guerre britannique, dans lequel sont enterrés les restes de 3 217 soldats alliés morts pendant la Première Guerre mondiale, dans la ville de Gaza, le 28 septembre 2022. (Crédit : Mahmud Hams/AFP)

« Le gouvernement britannique se retrouvera dans une position embarrassante devant le peuple britannique, son élite politique et son armée si un pays profane les corps de ses soldats », a ajouté l’article, notant que forcer le Royaume-Uni à s’engager avec le groupe terroriste palestinien, qui contrôle Gaza depuis 2007, serait également avantageux d’un point de vue stratégique.

Le gouvernement britannique est revenu sur la promesse de Truss, faite peu avant qu’elle ne quitte ses fonctions, en déclarant en novembre 2022 qu’il ne déplacerait pas son ambassade de Tel Aviv à Jérusalem, ce qui aurait manifestement mis un terme à la manœuvre.

Bien que le complot ait été échafaudé un an avant l’assaut barbare et sadique du groupe terroriste palestinien du Hamas du 7 octobre, qui a coûté la vie à près de 1 200 personnes et lors duquel 251 autres ont été enlevées et emportées de force à Gaza, un responsable israélien a déclaré sous couvert d’anonymat au Telegraph que la menace d’extorsion restait réelle.

« La tactique décrite dans ce document vise à littéralement terroriser la population du Royaume-Uni dans son ensemble afin d’influencer les décisions politiques », a déclaré le fonctionnaire. « Rien ne permet d’exclure que le Hamas n’utilise cette stratégie ou d’autres similaires pour influencer les affaires extérieures ou tout ce qui fait partie de son objectif dans le futur. »

Selon un reportage de CNN diffusé plus tôt cette année, le cimetière a subi quelques dégradations dans la guerre en cours entre Israël et le Hamas à Gaza, bien qu’il était encore largement intact en janvier.