Israël en guerre - Jour 533

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Meyer Habib dénonce un reportage « immonde, mensonger » de « Complément d’enquête »

Le reportage, disponible en replay, s’intéresse notamment à la façon dont les opérations militaires à Gaza sont gérées dans le cadre de la guerre en cours

France 2 a diffusé, le 6 mars, un nouveau numéro de l’émission « Complément d’enquête » : « Benjamin Netanyahu : un chef d’État hors limites ? ».

Le reportage, disponible en replay, s’intéresse notamment à la personnalité du Premier ministre israélien, aux poursuites de la Cour pénale internationale (CPI) à son encontre, à son rejet de la création d’un État palestinien et à la façon dont les opérations militaires à Gaza sont gérées dans le cadre de la guerre en cours.

Dans le reportage, est notamment interrogé un médecin, Léo Cans, chef de mission à Médecins sans frontières, qui dénonce : « On s’est fait tirer dessus par l’armée israélienne [à Gaza] alors qu’on devait être protégés et qu’on avait tout mis en œuvre, donné toutes les informations nécessaires à cette protection. » « Quand vous voyez qu’il y a une telle proportion de civils, de femmes et d’enfants [tués ou blessés], qui sont dans [les] hôpitaux, vous vous dites que nécessairement, les bombardements sont indiscriminés », a-t-il estimé.

Interviewé dans l’émission, Meyer Habib, ancien député (LR) et ami de Benjamin Netanyahu, a défendu Israël. Puis, suite à la diffusion, il a dénoncé sur X un reportage « immonde, partial, mensonger, propagandiste gauchiste et palestinien, totalement militant et non journalistique ». « Il attise la haine et l’antisémitisme ! », a-t-il jugé. « Il servira de terreau et pourrait aider à justifier les prochains attentats, hélas, en France ! » L’ancien député affirme également que « 75 % » de ses propos lors de son interview ont été « coupés au montage ».

« Pas un mot de mes propos sur la famille Bibas massacrée à mains nues dont j’ai longuement parlé ! Sur les otages ! Pas un mot lorsque j’ai démonté la théorie du soi-disant apartheid ! Pas un mot sur les rues de Tel Aviv ou nous nous trouvions, universités, restaurants, hôpitaux, où la cohabitation est parfaite avec les Arabes. Alors qu’il existe un apartheid total dans les Territoires palestiniens et dans beaucoup de pays arabes ! », a-t-il écrit.

« Pas un mot de mes propos sur la volonté du génocide palestinien sur les Juifs. Pas un mot de mes propos sur les bombardements alliés à Dresde, Berlin, Normandie, ou plus récemment en Irak et en Syrie qui ont fait des centaines de milliers de victimes civiles ! Pas un mot sur le fait qu’aucun pays en guerre au monde n’est fait rentrer autant d’aide humanitaire qu’Israël ! Pas un mot sur le fait que cette guerre s’arrêterait immédiatement si les Palestiniens libéraient les otages ! Pas un mot de mes propos sur le procureur Karim Kahn qui accuse Israël pour incriminer le Mossad alors qu’une jeune femme travaillant à la CPI a porté plainte contre lui pour harcèlement et relations sexuelles non consenties ! Pas un mot sur la présidente de la Cour préliminaire roumaine, qui a démissionné parce qu’elle ne voulait pas incriminer les Israéliens sans preuve ! Pas un mot de mes propos sur les massacres de centaines de milliers de civils en Syrie, au Yémen, au Congo, au Darfour, en Iran, sans que la CPI n’ouvre la moindre enquête ! Pas un mot sur le principe juridique de complémentarité ! qui fait qu’on ne peut pas ouvrir d’enquête contre un pays qui a un système juridique si fort qu’Israël, etc… »

Déjà, avant la diffusion, il avait affirmé que le reportage « mettait de l’huile sur le feu au lieu d’apaiser ».

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