Netanyahu attendu à la Maison Blanche lundi 7 juillet

Alors que Washington intensifie ses efforts pour mettre fin à la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza et faire libérer les otages retenus là-bas depuis près de deux ans, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se rendra à la Maison Blanche lundi 7 juillet pour rencontrer Donald Trump, qui a récemment évoqué un cessez-le-feu « proche » à Gaza, a confirmé un responsable américain au Times of Israël lundi.

La Maison Blanche, par la voix de sa porte-parole Karoline Leavitt, avait indiqué à la mi-journée « travailler à une date » pour la prochaine visite de Netanyahu. « Je sais qu’il a exprimé son intérêt à venir à Washington et à rencontrer le président », avait-elle déclaré. Il s’agira de la troisième visite du dirigeant israélien dans la capitale américaine depuis le retour de Trump au pouvoir en janvier.

La visite du 7 juillet marquera le troisième déplacement de Netanyahu à Washington pour rencontrer Trump depuis le retour du président américain à la Maison blanche, et interviendra exactement deux semaines après qu’Israël et la République islamique ont accepté, sous l’égide des États-Unis, de mettre fin à une guerre aérienne de douze jours qui a vu les tensions latentes entre ses deux ennemis jurés éclater pour la première fois en un conflit ouvert.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a confirmé mardi en début d’après-midi qu’il prévoyait de se rendre à Washington la semaine prochaine pour rencontrer le président américain Donald Trump et de hauts responsables américains.

S’exprimant au début d’une réunion du cabinet, Netanyahu a déclaré qu’il rencontrerait également le vice-président J.D. Vance, le secrétaire d’État Marco Rubio, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth, l’envoyé spécial américain Steve Witkoff et le secrétaire au Commerce Howard Lutnick.

Il a précisé qu’il rencontrera également des législateurs de haut rang.

Selon certaines informations, le Premier ministre devrait s’envoler pour les États-Unis samedi soir et rencontrer Trump à la Maison Blanche lundi.

« Ces événements font suite à la grande victoire que nous avons remportée lors de l’opération Lion rugissant », a déclaré Netanyahu à ses ministres.

« Il est tout aussi important de tirer parti de ce succès que de l’avoir remporté. »

Après l’opération de 12 jours menée par Israël contre les programmes nucléaires et balistiques de l’Iran, l’attention s’est portée sur la possibilité d’un accord avec la Syrie, ainsi que sur des informations faisant état d’un accord global qui mettrait fin à la guerre à Gaza et normaliserait les relations entre Israël et l’Arabie saoudite. Netanyahu indique également qu’un nouvel accord commercial avec les États-Unis est sur le point d’être conclu.

« Nous avons encore quelques détails à régler avant de pouvoir conclure l’accord commercial », a-t-il déclaré.

Un responsable américain a déclaré au Times of Israel que les sujets prioritaires à l’ordre du jour seraient Gaza et l’Iran, soulignant la volonté de Trump de mettre fin à la guerre dans l’enclave et d’obtenir la libération des 50 derniers otages. La Syrie sera également abordée, a ajouté le responsable américain.

Le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer, est pour sa part déjà parti à Washington « pour rencontrer des hauts responsables à la Maison Blanche », a ajouté la porte-parole de l’exécutif américain.

Des manifestants réclamant la libération des Israéliens détenus par les terroristes du Hamas à Gaza, sur la Place HaBima à Tel Aviv, le 26 juin 2025. (Crédit : Itaï Ron/Flash90)

Netanyahu a convoqué ses principaux collaborateurs et ministres lundi soir pour une deuxième réunion en deux jours concernant les négociations sur un cessez-le-feu à Gaza.

Le bureau de l’un des ministres concernés a déclaré au Times of Israel qu’ils n’étaient toujours pas parvenu à s’entendre sur l’avenir de la guerre à Gaza après s’être heurtés à une impasse la veille au soir.

Le Premier ministre tiendra une autre réunion sur ce sujet jeudi, a déclaré une source sous couvert d’anonymat.

Trump a avancé vendredi qu’un cessez-le-feu entre Israël, allié des États-Unis, et le Hamas dans la bande de Gaza était « proche » et pourrait intervenir dès « la semaine prochaine ».

Le président républicain fait une « priorité » de « mettre fin à cette guerre brutale à Gaza », a insisté Leavitt lundi.

Cependant, Israël et le Hamas restent en désaccord profond, les deux parties campant sur leurs positions au cours des pourparlers menés par des médiateurs.

Les points de désaccord qui subsistent entre les deux parties comprennent la demande du groupe terroriste palestinien d’une fin définitive de la guerre, contrairement aux efforts d’Israël pour obtenir un cessez-le-feu temporaire qui lui permettrait de reprendre les combats si nécessaire.

Cependant, Netanyahu et les hauts responsables de l’armée israélienne ont récemment suggéré qu’Israël se rapprochait d’un accord pour mettre fin à la guerre contre le Hamas.

Un responsable du bureau de Netanyahu a déclaré plus tôt que Dermer était aux États-Unis pour « tenter de faire pression sur les Américains afin qu’ils fassent pression sur les Qataris pour qu’ils fassent pression sur le Hamas » afin d’obtenir davantage de concessions dans le cadre des discussions en cours sur un accord de cessez-le-feu et de libération des otages.

« Le Qatar est la clé », a ajouté le responsable.

« Nous espérons qu’une avancée décisive aura lieu très prochainement. Cela dépend du Hamas. »

Dimanche, lors d’une visite dans un centre de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet dans le sud d’Israël, Netanyahu a déclaré : « Tout d’abord, [nous devons] libérer les otages. Bien sûr, nous devrons également résoudre la question de Gaza et vaincre le Hamas, mais je pense que nous parviendrons à accomplir ces deux tâches. »

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu en visite dans une installation du Shin Bet, le 29 juin 2025. (Crédit : Maayan Toaf/GPO)

Des propos largement interprétés par les médias locaux comme la démonstration de la priorité accordée par le chef du gouvernement à la finalisation d’un accord qui garantirait le retour des 50 otages encore à Gaza, avant toute autre chose, signe de la pression croissante exercée par l’administration Trump pour mettre fin à la guerre déclenchée par le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas.

Parallèlement, Netanyahu a dû faire face aux demandes de ses partenaires de coalition les plus bellicistes, qui lui ont demandé de poursuivre la campagne militaire lancée à Gaza à la suite des massacres perpétrés par le Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023, au cours desquels plus de 1 200 personnes ont été tuées et 251 autres prises en otage et emmenées de force dans l’enclave.

Un deuxième responsable américain a déclaré que Trump abordera également les questions relatives à l’Iran et à la Syrie lors de sa rencontre avec Netanyahu.

Selon ce responsable, le président prévoit de mettre à profit cette réunion pour vanter les exploits militaires réalisés pendant la guerre contre la République islamique. Bien qu’il s’agisse principalement d’une offensive menée par Israël, les États-Unis s’y sont brièvement joints le 22 juin en attaquant trois sites nucléaires iraniens, larguant des bombes à charge pénétrante sur l’installation souterraine fortifiée de Fordo et tirant des missiles sur les usines de Natanz et d’Ispahan.

Le responsable a déclaré que la Syrie serait également abordée, alors que l’administration Trump cherche à faciliter un réchauffement progressif des relations entre Damas et Jérusalem.

Si Washington souhaite que la Syrie adhère aux Accords d’Abraham, il reconnaît toutefois que cela prendra plus de temps, a déclaré le responsable.

Nouvelle vente d’armes américaines à Israël

Les États-Unis ont par ailleurs annoncé lundi avoir approuvé une vente à Israël de kits de guidage de bombes et de services connexes d’une valeur de 510 millions de dollars, quelques jours après la fin du conflit entre Israël et la République islamique.

« La vente proposée renforcera la capacité d’Israël à faire face aux menaces actuelles et futures en améliorant sa capacité à défendre ses frontières, ses infrastructures vitales et ses centres de population », a déclaré l’Agence américaine de coopération pour la défense et la sécurité (DSCA) dans un communiqué.

« Les États-Unis sont attachés à la sécurité d’Israël et il est vital pour les intérêts nationaux américains d’aider Israël à développer et à maintenir une capacité d’autodéfense forte et prête à l’emploi », a ajouté l’agence.

Le département d’État a approuvé cette vente, et l’a transmise au Congrès américain, comme l’exige la loi américaine.

Lancée le 13 juin, l’Opération « Rising Lion » en Iran a pour objectif d’éliminer la « menace existentielle » que représentent le programme nucléaire iranien et ses capacités en matière de missiles balistiques.

Israël affirme que son opération de grande envergure contre les principaux dirigeants du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le bras armé du régime iranien, les scientifiques nucléaires, les sites d’enrichissement d’uranium et le programme de missiles balistiques était nécessaire pour empêcher la République islamique, qui a juré de détruire l’État juif, de se rapprocher de la fabrication d’armes atomiques.

Les États-Unis, principal allié d’Israël, fournissent chaque année plusieurs milliards de dollars d’armes à ce pays.