Célébrations au Moyen-Orient après la mort de Nasrallah, notamment en Syrie et en Iran
L'assassinat du chef du Hezbollah applaudi dans les zones syriennes anti-régime ; des femmes iraniennes félicitent Israël ; journalistes et influenceurs célèbrent en ligne
Alors que l’assassinat par Israël du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a été condamné par plusieurs États du Moyen-Orient, les habitants de la région sont descendus dans la rue pour célébrer la mort du chef terroriste libanais, et notamment en Syrie et en Iran, deux des principaux soutiens du Hezbollah.
Avant même que la mort de Nasrallah ne soit confirmée samedi par le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, des célébrations ont eu lieu à la suite de rumeurs selon lesquelles Nasrallah aurait pu être tué lors d’une frappe aérienne à Beyrouth vendredi soir.
Bien que la Syrie ait condamné l’assassinat de Nasrallah, dans les zones non contrôlées par le gouvernement, certaines personnes ont célébré la nouvelle, comme à Idlib, bastion rebelle contrôlé par les djihadistes, où les gens ont brandi des drapeaux syriens et distribué des friandises tôt samedi matin, en criant et en klaxonnant.
De nombreux partisans et militants de l’opposition syrienne méprisent le Hezbollah, qui a combattu les forces rebelles dans de nombreuses régions pendant la guerre civile du pays, causant de lourdes pertes parmi les factions de l’opposition et forçant des dizaines de milliers de personnes à fuir.
Des célébrations ont également eu lieu en Iran, principal soutien du Hezbollah.
Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux montre des femmes de la République islamique porter un toast à la nouvelle. Sans montrer leurs visages, la personne qui parle dans la vidéo dit en persan qu’elles, « les enfants de l’Iran, envoient un message de félicitations à tout le monde pour la mort de Hassan Nasrallah et félicitent la nation iranienne », ajoutant un remerciement au Premier ministre Benjamin Netanyahu.
I'm in idlib right now and the Syrians are out on the streets celebrating rumours of the death of Nasrallah, the leader of Hezbollah, aka Hezboshaytan!
Just a few days ago Hezboshaytan bombed a village here, today we buried a 1 year old baby and his mother that were killed. pic.twitter.com/bCUufPFS8w
— muslim daily (@muslimdaily_) September 27, 2024
Iranian women inside Iran celebrate the killing of Hassan Nasrallah ???? ???? ????
— Emily Schrader – אמילי שריידר امیلی شریدر (@emilykschrader) September 27, 2024
Des Iraniens pro-Chah se sont également rassemblés devant l’ambassade d’Israël à Londres pour célébrer l’événement, en chantant et en remerciant Israël d’avoir tué le chef du Hezbollah.
Iranians gather outside the Israeli embassy in London to thank the Israeli army for taking out Nasrallah
???? ✌️#IraniansStandWithIsrael @PahlaviReza #isrealthank #KingRezaPahlavi pic.twitter.com/Ayzt1jMlrp— SabaKhoi سباخويى (@saba_khoi) September 28, 2024
Par ailleurs, des personnalités des pays arabes se sont exprimées sur les réseaux sociaux pour célébrer la nouvelle.
Le journaliste libanais anti-Hezbollah Nadim Koteich a publié samedi sur X que « la chose la plus dangereuse pour le Liban n’est pas l’absence du Hezbollah. L’absence la plus dangereuse pour le destin et l’avenir du Liban est l’absence de l’État libanais lui-même ».
Il a ajouté que ce qui devait se produire après la mort de Nasrallah était « une réunion d’urgence au siège maronite… pour annoncer un cessez-le-feu unilatéral au nom du Liban afin de sauver la nation et un engagement total et inconditionnel envers la résolution 1701 des Nations unies », qui établissait le désarmement de toutes les forces militaires au Liban, à l’exception de l’armée officielle du pays, et leur retrait au nord du fleuve Litani.
Le Hezbollah bafoue cette résolution depuis des années. Et depuis un an, il mène presque quotidiennement des attaques à la roquette et au drone contre Israël depuis le sud du Liban, où il n’a pas le droit d’opérer.
D’autres journalistes syriens et saoudiens ont publié sur les réseaux sociaux des messages célébrant « la fin d’une époque » et « la mort de l’une des plus grandes menaces pour les Arabes, l’islam et le monde ».
L’influenceur saoudien Abdallah Al-Shaikh a écrit que la joie suscitée par la nouvelle était « indescriptible ».
Il a ajouté que « [Nasrallah] était un leader de la violence, de l’extrémisme, du terrorisme et de la trahison » et qu’il espérait que la mort de ce dernier serait synonyme de « stabilité et de paix dans la région ».
L’armée israélienne a confirmé samedi matin avoir tué Nasrallah et d’autres hauts responsables du Hezbollah lors d’une frappe sur le bunker du leader à Beyrouth.
Les combats entre Israël et le Hezbollah se sont intensifiés ces dernières semaines, après 11 mois d’affrontements de moindre ampleur.
Depuis le 8 octobre 2023 – un jour seulement après le pogrom perpétré par le groupe palestinien Hamas dans le sud d’Israël, au cours duquel ils ont assassiné plus de 1 200 personnes et en ont enlevé 251 autres – le Hezbollah a commencé ses attaques sur les communautés israéliennes et des postes militaires le long de la frontière, en solidarité avec le groupe terroriste palestinien, soutenu lui aussi par l’Iran.