Israël en guerre - Jour 498

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Le survivant de la Shoah Gerd Klestadt décède à l’âge de 92 ans

Le retraité effectuait de nombreuses interventions dans les classes à l'issue desquelles il donnait un bille à chaque élève pour leur rappeler d'intervenir « lorsqu’ils voient un être humain harcelé »

Le survivant de la Shoah Gerd Klestadt, 91 ans, dans une interview accordée au journal Luxemburger Wort, le 4 mars 2023. (Capture d'écran / Luxemburger Wort / utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)
Le survivant de la Shoah Gerd Klestadt, 91 ans, dans une interview accordée au journal Luxemburger Wort, le 4 mars 2023. (Capture d'écran / Luxemburger Wort / utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)

C’est trois jours seulement après les commémorations du 80e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau que Gerd Klestadt, l’un des derniers survivants de la Shoah, s’est éteint à l’âge de 92 ans, le 30 janvier dernier.

Dans un entretien accordé au journal Luxemburger Wort, Gerd a raconté qu’il est né à Düsseldorf, en Allemagne, en 1932. Au début de la guerre, il s’est réfugié avec sa famille dans une petite ville aux Pays-Bas avant qu’ils ne soient arrêtés en mars 1943 et envoyés au camp de transit de Westerbork, puis transférés à Bergen-Belsen.

Après la guerre, il eut de très nombreuses expériences professionnelles qui lui offrirent l’opportunité de parcourir le monde. C’est finalement au Luxembourg qu’il s’est établi à son retour en Europe, avant de profiter des dernières années de sa retraite de l’autre côté de la frontière, à Longwy (Meurthe-et-Moselle).

Le Républicain lorrain rapporte que Gerd Klestadt était très actif dans la transmission de la mémoire du génocide auprès des scolaires du Luxembourg et de lorraine.

Il avait d’ailleurs pour habitude de remettre à chaque élève, à la fin de ses interventions, une bille en verre en témoignage d’un contrat qu’il passait avec eux. « Je veux qu’en se souvenant de mon témoignage à travers cet objet, ils interviennent lorsqu’ils voient un être humain harcelé, attaqué par un autre en raison de sa couleur de peau, de sa religion, de ses convictions politiques ou de son orientation sexuelle », cite le journal.

Les mémoires de Gerd Klestadt ont été rédigées en allemand et publiées par Kathrin Mess sous le titre : « Noch heute quält mich die Erinnerung… – Gerd Klestadt als Junge im Konzentrationslager Bergen-Belsen » (en français : « Aujourd’hui encore, le souvenir me tourmente… – Gerd Klestadt, enfant, dans le camp de concentration de Bergen-Belsen »).

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