Sur les traces des Juifs français résistants et combattants

« Juifs, résistants et combattants » : le Musée de la Résistance en ligne 1940-1945 propose depuis fin juin sa nouvelle exposition virtuelle, réalisée avec le soutien de la Fondation pour la mémoire de la Shoah.

Celle-ci consiste en la publication de 297 notices médias, et présente l’histoire de certains de ces résistants juifs et des organisations auxquelles ils appartenaient au sein de la Résistance intérieure.

« Si les Juifs sont les premières victimes du nazisme, ils répondent aussi à l’oppression par des formes de résistance collective et individuelle. Nombre d’entre eux s’engagent dans la France libre ou dans la Résistance intérieure », écrit le musée en ligne.

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« Juifs résistants ou résistants juifs ? Telle est la question qui anime les débats historiographiques depuis de nombreuses années, tout comme celle de la différence à accorder ou non aux organisations juives de résistance et aux communistes juifs impliqués notamment dans la lutte armée », ajoute-t-il. « Si certains ont pris part à la lutte clandestine en tant que ‘Français à part entière’, d’autres s’y sont impliqués avant tout en tant que Juifs. Comme le soulignait Jacques Lazarus, cadre de l’Armée juive : ‘Traqués en tant que Juifs, nous voulions montrer à l’ennemi que c’était aussi en tant que Juifs que nous combattions.’ Dans bien des cas, la politique antisémite mise en place par Vichy a également développé une conscience juive parmi ceux qui avant la guerre n’en avaient pas. »

L’exposition virtuelle précise ainsi qu’elle s’attache non pas spécifiquement aux organisations juives de résistance, mais à l’ensemble des formations, mouvements, maquis et autres organisations, composés en grande majorité si ce n’est exclusivement de Juifs. Les différents courants idéologiques et politiques y sont représentés : sionistes, bundistes, communistes, éclaireurs israélites…

Alors que la première action des Juifs dans la Résistance a été de mettre en place une résistance civile d’aide et de sauvetage face aux exclusions et aux persécutions dont ils ont été les victimes, dans un second temps, cette lutte clandestine s’est orientée, même si elle n’en constituait pas une priorité, vers la lutte armée. Cette activité de lutte armée fait ainsi l’objet de cette exposition.

En cinq parties, elle s’attache aux débuts de lutte clandestine, puis au passage à la lutte armée avant d’aborder la thématique des maquis puis celle des combats de la Libération. Enfin, un ultime chapitre évoque la constitution de compagnies et détachements juifs dans différentes régions afin de poursuivre la lutte jusqu’à la victoire finale contre l’Allemagne nazie.