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La Bibliothèque nationale n’a pas été avertie du projet de contrôle de son conseil

Le directeur a indiqué avoir appris par la presse l'existence du projet de loi qui laisserait le gouvernement déterminer qui prendra place à son conseil d'administration

Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »

Une vue de la salle de lecture de la nouvelle Bibliothèque Nationale d'Israël, conçue par Herzog & de Meuron, Bâle, en 2022. (Crédit : Herzog & de Meuron)
Une vue de la salle de lecture de la nouvelle Bibliothèque Nationale d'Israël, conçue par Herzog & de Meuron, Bâle, en 2022. (Crédit : Herzog & de Meuron)

Quand le ministre de l’Éducation Yoav Kisch a avancé, la semaine dernière, son projet visant à procéder à des changements déterminants dans la loi sur la Bibliothèque nationale, cette dernière n’a été ni consultée ni même avertie, a commenté le directeur-général de l’institution Oren Weinberg.

Le gouvernement a commencé à avancer, mercredi dernier, le projet de loi de Kisch qui permettrait au gouvernement de choisir les membres du conseil d’administration de la Bibliothèque nationale, une initiative visant à pousser son recteur, Shai Nitzan, vers la sortie. Nitzan est l’ancien procureur de l’État à l’origine du procès actuel pour corruption du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

« Personne ne nous a parlé, sauf la presse », a expliqué Weinberg. « Je ne peux que répondre ce que j’ai déjà dit par le biais des médias. C’est vraiment étrange de changer la loi sur une institution sans en parler à l’institution concernée ou à l’université ».

Weinberg faisait référence à un courrier envoyé samedi par l’université Hébraïque de Jérusalem qui a averti Kisch que si le plan du gouvernement allait de l’avant, l’université retirerait ses contenus de la Bibliothèque.

Le bureau de Kisch a pour sa part refusé de répondre aux propos tenus par Weinberg.

Le cabinet a approuvé le projet malgré l’opposition de la procureure-générale Gali Baharav-Miara, qui a signalé qu’il n’avait pas été soumis aux procédures appropriées dans son cas.

« Nous avons dit aux médias que nous serions heureux de nous rencontrer pour parler de ça », a continué Weinberg.

La Loi sur la Bibliothèque nationale qui a été adoptée en 2007 a mis en place un conseil d’administration qui représente divers secteurs de la société israélienne, a expliqué Weinberg, qui en est le directeur-général depuis 2010.

« Elle avait permis de créer un système sans orientation politique et sans pressions exercées par les uns ou par les autres », a-t-il ajouté.

Depuis, a-t-il continué, la Bibliothèque est devenue indépendante et elle s’est faite connaître comme une institution professionnelle ouverte à tous – « elle offre une place à tous et pour tous les usages », a précisé Weinberg.

Les changements qui ont été proposés par Kisch, selon lui, offriront la possibilité au ministre de l’Éducation de constituer son conseil d’administration selon ses désirs, faisant entrer la politique dans une institution qui se doit de rester apolitique.

« En conséquence, des gens pourraient ne plus vouloir voir leurs collections ou leurs œuvres entre les murs de la Bibliothèque, ce qui représente un énorme danger », a-t-il dit.

La part de financement investie par le gouvernement dans la Bibliothèque ne lui donne pas pourtant autant de pouvoir, a-t-il ajouté.

La Douzième chaîne a fait savoir que les collections de l’université, à la Bibliothèque, représenteraient un tiers de ses contenus au total. Mais selon Weinberg, les apports de l’université hébraïque constituent plutôt 80 % des collections.

Parmi les œuvres appartenant à l’université qui se trouvent à la bibliothèque, des écrits d’Isaac Newton et d’Albert Einstein, les archives des ouvrages de Shai Agnon, la copie originale de l’hymne national israélien, la « Hatikva », écrite de la main de Naftali Herz Imber, la Haggadah des Rothschild, qui serait la plus ancienne Haggadah de Pessah au monde et les écrits des Maïmonides.

La Bibliothèque, qui avait été fondée en 1982, appartenait dans sa totalité à l’université Hébraïque avant l’adoption de la loi en 2007. La législation autorisait l’université Hébraïque à confier ses collections à la Bibliothèque. Aujourd’hui, l’université menace de les reprendre si la loi devait être changée.

La Bibliothèque nationale est située sur le campus de Givat Ram de l’université Hébraïque. Une toute nouvelle Bibliothèque construite sur 45 000 mètres-carrés, de six étages et qui comptera quatre niveaux souterrains va ouvrir à proximité de la Knesset.

« On parlait de Bibliothèque nationale mais en réalité, elle appartenait à l’université », a expliqué Weinberg. « Il est fort possible qu’elle redevienne la Bibliothèque de l’université Hébraïque encore une fois ».

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