Le Conseil israélien pour l’enfance dévoile l’ampleur des conséquences de la guerre

Depuis le pogrom mené par les terroristes palestiniens le 7 octobre 2023, 56 enfants et adolescents ont été assassinés, 389 ont perdu au moins un parent à cause du terrorisme, 38 628 ont été évacués de leurs maisons aux frontières nord et sud, et au moins 23 212 ont été reconnus comme ayant subi des dommages physiques ou psychologiques par l’Institut national d’assurance (bituah leumi), selon un nouveau rapport.

Parmi les personnes assassinées, 36 ont perdu la vie lors du massacre par le Hamas de 1 200 personnes, principalement des civils, du côté israélien de la frontière de Gaza. Quatorze autres ont été victimes de tirs de roquettes, quatre d’autres attaques terroristes en Israël et deux ont été capturés vivants par le Hamas et assassinés « à mains nues » par le Hamas – Ariel Bibas, 4 ans et Kfir Bibas, 9 mois.

Ces statistiques et d’autres concernant l’impact de la guerre à Gaza sur les enfants et adolescents au cours de la première année de guerre font partie de l’annuaire statistique « Children in Israel 2024 », publié au début du mois par le Conseil national israélien pour l’enfance.

La directrice exécutive du groupe, Vered Windman, a déclaré que si le rapport soulignait la nécessité d’un budget gouvernemental solide, le budget de l’État adopté en mars semblait au contraire réduire des initiatives essentielles, telles que l’éducation de la petite enfance, les programmes pour les enfants et les jeunes à risque, et la formation des professionnels qui fournissent un soutien.

« Cela ne semble pas être une voie de redressement ou de réforme », a-t-elle déploré.

Les proches et les amis de la famille Kotz assistent aux funérailles de Livnat et Aviv, ainsi que de leurs trois enfants Rotem, Yonatan et Yiftach, le 17 octobre 2023. La famille Kotz a été assassinée à leur domicile le 7 octobre 2023 par des terroristes du Hamas au kibboutz Kfar Aza, dans le sud d’Israël. (Flash90)

À la fin du mois de février 2025, 359 enfants et jeunes avaient perdu un parent à cause du terrorisme, et 30 autres en avaient perdu deux.

Entre-temps, jusqu’en juillet 2024, 612 enfants avaient perdu un parent servant dans les forces de sécurité, et trois avaient perdu les deux.

À la fin du mois de mars 2025, 37 enfants avaient encore des parents captifs du Hamas à Gaza.

Le Conseil a constaté que sur les 23 212 enfants et jeunes reconnus comme victimes des hostilités par le bituah leumi en décembre 2024, 2 952 souffraient d’un traumatisme physique ou mental important.

L’étude a également mis en évidence une nette augmentation des violences intra-familiales mettant en jeu le pronostic vital des victimes, avec 20 dossiers ouverts en 2024 — dont quatre sur dix pour meurtre ou tentative de meurtre — contre neuf en 2023. Le nombre d’enfants appelés à témoigner de la violence conjugale de leurs parents a également augmenté en 2024, de 28 %.

En outre, le nombre de dossiers ouverts pour violences sexuelles au sein de la famille a augmenté de 12 % en 2024. Il s’agit notamment d’une augmentation de 13 % des accusations d’atteinte à la pudeur par la force et de 16 % d’allégations de viol par la force ou la menace de recourir à la force.

La première année de la guerre a vu 1 243 appels au numéro d’urgence 118 pour des signalements de violence contre des enfants — en hausse de 26 % par rapport à 2023 — la plupart citant la violence au sein de la famille.

Illustration : enfant abusé. (Sam Thomas/iStock)

Si le rapport fait état d’une baisse globale de 13 % du nombre d’enfants et d’adolescents (1 030 au total) se rendant aux urgences des hôpitaux pour une tentative de suicide, 30 tentatives de suicide ont été recensées chez des enfants âgés de moins de 9 ans, ce qui représente une augmentation de 25 % par rapport à 2023. Cette hausse coïncide avec une augmentation de 14 % du nombre d’enfants de 5 à 9 ans considérés par les services de protection sociale comme étant en danger à la maison. L’augmentation était de 19 % pour les enfants âgés de 6 ans seulement.

« Le traumatisme du 7 octobre, le fait que des otages soient toujours détenus à Gaza, y compris des parents d’enfants, et la guerre en cours laissent des traces profondes et inquiétantes de détresse, d’anxiété et de graves problèmes psychologiques sur nos enfants et nos jeunes », a indiqué Windman.

« La guerre a des répercussions qui vont au-delà de ses conséquences directes et graves. Ces effets sont évidents, entre autres, sur les questions concernant les enfants à risque, les enfants victimes d’infractions sexuelles et ceux qui sont exposés à la violence domestique. »