Un groupe d’ultra-orthodoxes brûlent un drapeau israélien à Yom HaAtsmaout
Une vidéo montre un groupe d’hommes et de jeunes garçons de Mea Shearim autour d’un feu de camp au dessus duquel un drapeau est secoué
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.

Alors que les festivités à l’occasion du 69e anniversaire de l’État d’Israël ont pris fin mardi, un groupe de juifs ultra-orthodoxes à Jérusalem a mis le feu a un drapeau israélien.
Un enregistrement vidéo diffusé par la Dixième chaîne montre un groupe d’hommes et de jeunes garçons du quartier ultra-orthodoxe de Jérusalem, Mea Shearim, autour d’un feu de camp. Un homme brandissait un grand drapeau en flamme au-dessus du feu.
Certaines branches de la société ultra-orthodoxe refusent de reconnaître l’État d’Israël et s’opposent au sionisme, parce qu’ils croient en l’établissement d’un État juif uniquement après l’arrivée du Messie Juif.
Certains brûlent également des drapeaux à l’occasion de Lag BaOmer, la date anniversaire de la mort de Rabbi Shimon Bar Yo’hai, un Sage du premier siècle de l’ère commune, qui est célébré par des feux de camps et des réjouissances.
De nombreux juifs ultra-orthodoxes n’effectuent pas leur service militaire et gèrent leur propre système éducatif, mais bénéficient de multiples subventions de la part du gouvernement. Les hommes ultra-orthodoxes étudient généralement dans des séminaires religieux pendant que leurs femmes travaillent.
En mars dernier, la députée Nava Boker avait proposé une loi – à l’intention des manifestants palestiniens – pour pénaliser la désacralisation du drapeau israélien. Ce projet de loi a été adopté en juillet.
Elle avait publié sur Facebook à l’époque : « La peine d’emprisonnement n’est peut-être pas assez sévère. Peut-être devrions-nous adopter une loi qui retirerait la nationalité à ceux qui dégradent le drapeau. Quelqu’un qui ne sait pas respecter l’État n’a aucune légitimité à bénéficier de privilèges octroyés [par la citoyenneté] ».
La législation actuelle prévoit une peine de prison qui peut aller jusqu’à 3 ans, ou une amende qui peut grimper jusqu’à 50 000 shekels (12 650 €). Ceux qui seront inculpés pourront également perdre certains droits, notamment l’accès à la sécurité sociale, aux indemnités chômage et aux bourses d’études supérieures.
L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.