Cérémonie du 80e anniversaire du soulèvement du ghetto de Varsovie

Comme chaque année, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) et sa Commission du Souvenir organisent au Mémorial de la Shoah de Paris la commémoration du soulèvement du ghetto de Varsovie.

Cette année, elle aura lieu le 19 avril, à 18h. Ouverte au public, l’inscription est nécessaire. La cérémonie sera retransmise en direct sur la page Facebook et le site du Crif.

Le 19 avril 1943, le ghetto de Varsovie se soulevait contre les nazis. Le soulèvement, qui fut l’acte de résistance collectif le plus important des Juifs contre le régime nazi pendant la Shoah, a duré jusqu’au 16 mai 1943. Alors que 50 000 Juifs « civils » se cachaient dans des bunkers, des combattants juifs, jeunes, mal armés mais déterminés, ont tenu tête à la plus puissante armée d’Europe pendant des semaines afin d’empêcher les forces allemandes de « liquider » le ghetto de ses derniers habitants. Conscients qu’ils ne sortiraient jamais vivants du ghetto, ils firent le choix de la dignité, préférant mourir les armes à la main.

Avec ses 700 combattants juifs et ses plus de 7 000 victimes juives, le soulèvement « a été la première révolte urbaine significative contre l’occupation allemande en Europe », selon le musée de la Shoah des États-Unis. Au terme de cette révolte qui aura duré un mois, 42 000 Juifs ont été transportés vers des camps de concentration et de la mort.

Le ghetto de Varsovie avait été créé par les Allemands un an après l’invasion de la Pologne en 1939. Leur but était d’exterminer ses habitants par la faim et les maladies, ou de les déporter vers le camp de la mort de Treblinka, à 80 kilomètres à l’est de Varsovie.

Suites du soulèvement du ghetto de Varsovie, lorsque les forces allemandes ont mis le feu au ghetto pour assassiner ou capturer 50 000 Juifs cachés dans des bunkers en avril-mai 1943 (Crédit : Z. L. Grzywaczewski / d’après les archives familiales de Maciej Grzywaczewski, Musée POLIN)

Avant l’été 1942, plus de 400 000 Juifs avaient été enfermés dans le plus grand ghetto juif d’Europe. Après la déportation de la plupart des Juifs du ghetto de Varsovie vers le camp de la mort de Treblinka à l’été 1942, les groupes de résistance du ghetto se sont unis pour rassembler des armes et planifier la défense des habitants restants.

Les combattants juifs savaient qu’ils n’avaient aucune chance de gagner, mais – selon les sources primaires – résister aux nazis était une question d’honneur juif.

Voici le programme de la commémoration du 80e anniversaire du soulèvement du ghetto de Varsovie le 19 avril à Paris :

18h : Ouverture de la cérémonie
18h05 : Accueil d’Éric de Rothschild, président du Mémorial de la Shoah
18h10 : Allocution de Yonathan Arfi, président du Crif
18h20 : Intervention de Larissa Cain, survivante du Ghetto de Varsovie et écrivain
18h30 : Lecture en Yiddish par Madeleine Szmul, (représentant la Fédération des Sociétés juives de France) puis en français par Pierre Kahn, ancien enfant caché
18h40 : Évocation des grandes figures du Ghetto de Varsovie : Janusz Korczak, par Eliahou Bellhasen, Directeur de Yabné ; Emanuel Ringelblum ; et Irena Sendler, par Patrick Klugman, membre du Bureau du Comité français pour Yad Vashem
18h50 : Sonnerie aux Morts
18h55 : Kaddish par le grand rabbin Olivier Kaufmann
19h : Hymne du Ghetto de Vilnius et de la Résistance juive, par Talila (accompagnée par Teddy Lasry), puis fin de la cérémonie

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