Escroquerie : le Franco-Israélien Stéphane Alzraa de nouveau mis en examen
Il était libre depuis trois ans, selon une source proche du dossier, quand il a été placé en garde à vue dans le cadre de cette nouvelle enquête menée à Paris
Le Franco-israélien Stéphane Alzraa, condamné dans la vaste affaire de fraude à la taxe carbone, a été mis en examen vendredi à Paris dans une nouvelle enquête pour escroquerie et blanchiment en bande organisée, a appris dimanche l’AFP de sources proches du dossier, confirmées par le parquet.
L’homme, qui a été placé en détention provisoire vendredi, est également poursuivi pour association de malfaiteurs délictuelle. Son avocat, Me Luc Tran Duy, n’a pas souhaité commenter à ce stade de la procédure.
La veille, quatre autres personnes avaient été mises en examen dans cette information judiciaire, a indiqué une autre source proche du dossier, confirmée par le parquet.
Deux ont été écrouées, tandis que deux autres ont été placées sous contrôle judiciaire.
M. Alzraa, 43 ans, est déjà connu de la justice.
Il est considéré comme l’un des principaux corrupteurs de l’ex numéro 2 de la police judiciaire lyonnaise, Michel Neyret, et a été condamné en appel en 2018 à trois ans d’emprisonnement et 250.000 euros d’amende dans cette affaire.
En décembre 2019, il a aussi été condamné à neuf ans d’emprisonnement : il a été reconnu coupable d’avoir manipulé des sociétés fictives ayant détourné environ 51 millions d’euros aux dépens du fisc français à la fin des années 2000, dans le cadre d’une large fraude à la TVA sur le marché des « droits à polluer ».
Il était libre depuis trois ans, selon une source proche du dossier, quand il a été placé en garde à vue dans le cadre de cette nouvelle enquête menée à Paris.
Vendredi soir, le suspect est apparu chauve avec une barbe de trois jours, vêtu d’un pull à grosse maille blanche lors de l’audience devant la juge des libertés et de la détention, à laquelle l’AFP a pu assister.
« Je veux uniquement aujourd’hui aider la justice, je vous parle du fond du coeur », a-t-il affirmé depuis son box à la magistrate.
« Il n’y a pas de risque de fuite. Sa famille est en France, c’est un père avec deux enfants », a insisté l’avocate Julia d’Avout d’Auerstaedt, qui l’assistait à l’audience.
La juge a ordonné sa détention provisoire.