Gal Gadot s’exprime sur son enfance “protégée” en Israël
La star israélienne, en couverture de Rolling Stone, explique que l'expérience de son grand-père, survivant de la Shoah, l'a aidée à comprendre ce qu'est un super-héros
Gal Gadot, star de « Wonder Woman », s’est exprimée cette semaine sur son enfance israélienne « protégée » et sur l’inspiration qu’elle a tiré de son grand père, survivant de la Shoah, pour incarner la super-héroïne emblématique du film.
C’est Gadot qui fait la couverture de l’édition du mois de septembre du magazine américain de pop culture Rolling Stone.
« Gal Gadot : Le triomphe d’une Wonder woman dure à cuire », annonce le titre, tandis que le journal consacre six pages aux années passées en Israël par la jeune femme de 32 ans et à son nouveau statut de super-star.
« J’ai eu une vie très protégée », explique au magazine Gadot, qui a grandi à Rosh Haayin. « On ne regardait pas la télé. C’était tout le temps : Prends un ballon et va jouer dehors. »
« En général, j’étais une fille bien, une bonne élève, j’étais agréable et j’étais un garçon manqué. Toujours avec des blessures et des égratignures aux genoux », ajoute-t-elle.
Gadot, devenue Miss Israël avant de faire son service militaire, déclare également au magazine avec fierté qu’elle a délibérément perdu le concours de Miss Univers.
« Je savais que je ne voulais pas gagner Miss Univers. Ce n’était pas mon truc. Pour une jeune fille de 18 ans, cela faisait trop de responsabilités », dit-elle.
« Et j’ai totalement perdu, ajoute-t-elle. J’ai victorieusement perdu. »
Gadot évoque également son grand-père, adolescent en Tchécoslovaquie durant la Shoah et dont la famille a été tuée à Auschwitz.
« Sa famille entière a été assassinée, c’est impensable, dit Gadot. Cela m’a beaucoup touchée. Après toutes les horreurs qu’il avait vues, il était comme un oiseau blessé mais il gardait toujours espoir, il était positif et rempli d’amour. Si j’avais grandi dans un endroit où ces valeurs n’avaient pas été si fortes, les choses auraient été différentes. Mais il a été très facile pour moi de me relier à toutes les valeurs pour lesquelles Wonder Woman se bat. »
Depuis le début de l’année 2016, la star israélienne est passée d’un quasi-anonymat international au statut de star mondiale, de célébrité d’Hollywood et d’héroïne féministe.
« Les gens me demandent tout le temps : ‘vous êtes féministe ?’ et je trouve cette question surprenante parce que je pense que oui, bien sûr. Toute femme, tout homme, tout le monde devrait être féministe. Parce que celui qui n’est pas féministe est sexiste », explique Gadot.
Gadot est depuis longtemps une célébrité en Israël, où elle a été mannequin après avoir remporté le titre de Miss Israël en 2004, alors qu’elle avait 18 ans.
Gadot avait obtenu le rôle d’une ex-agente du Mossad dans le quatrième film de la série « Fast and Furious » au cinéma en 2009 — en partie, raconte-elle, parce que le réalisateur Justin Lin avait été impressionné par ses expériences militaires.
Après avoir tenu plusieurs petits rôles dans des films à Hollywood, comme « Crazy night » avec Steve Carell et Tina Fey, sa première apparition sous les traits de la princesse Diana de Thémyscira (le vrai nom de Wonder Woman) a eu lieu dans « Batman v. Superman : L’Aube de la Justice » avec Ben Affleck et Henry Cavill en 2016. ET c’est là que la super-star est née.
« Wonder Woman » a engrangé cette semaine un total de 404,1 millions de dollars de recettes aux Etats-Unis depuis sa sortie, et a dépassé les 800 millions de recettes dans le monde.
L’œuvre est ainsi devenue le 23e film le plus rentable de tous les temps sur le marché américain, le septième film tiré d’une bande dessinée ayant rapporté le plus d’argent à Hollywood et le film numéro un de tous les temps si on ne compte pas les suites des œuvres originales, selon un classement effectué par le journal Forbes.