Israël en guerre - Jour 502

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« Le peuple israélien a besoin d’un accord », clame le gendre d’un otage libéré

"Nous sommes heureux aujourd'hui mais nous n'avons pas gagné", a déclaré Idan Bejerano, le gendre de Luis Har ; la nièce de Fernando Marman promet de continuer à se battre pour faire libérer les autres otages

Louis Har, à gauche, et Fernando Marman, 2e à droite, retrouvant leurs proches au centre hospitalier de Sheba, à Ramat Gan, le 12 février 2024 (Crédit : Armée israélienne)
Louis Har, à gauche, et Fernando Marman, 2e à droite, retrouvant leurs proches au centre hospitalier de Sheba, à Ramat Gan, le 12 février 2024 (Crédit : Armée israélienne)

Fernando Marman, 60 ans, et Luis Har, 70 ans, détenus depuis 128 jours, ont été libérés à Rafah lors d’une vaste opération militaire et ont été exfiltrés au milieu des tirs par un commando qui a pris d’assaut l’immeuble où les retenait le groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas, tôt lundi lors d’une opération des forces israéliennes à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

« Nous les avons vus (…) il y a eu beaucoup de larmes, d’embrassades et peu de mots », a raconté Idan Bejerano, le gendre de l’un des deux otages israélo-argentins libérés.

Les deux hommes, qui avaient été enlevés par le Hamas lors de l’attaque du 7 octobre contre le kibboutz Nir Yitzhak dans le sud d’Israël, ont été transportés par hélicoptère à l’hôpital Sheba de Ramat Gan, près de Tel Aviv, où ils sont arrivés vers 03h15 du matin, a indiqué l’hôpital.

Un proche des deux otages libérés à Gaza a affirmé lundi que les hommes ont perdu beaucoup de poids au cours de leurs quatre mois de captivité.

« Ils sont restés affamés pendant plusieurs jours », a déclaré le parent anonyme au site d’information Ynet, ajoutant qu’ils sont revenus « très affaiblis ».

Le média indique que les deux otages étaient nourris principalement de pita et de fromage à tartiner.

Fernando Marman, 61 ans, et Louis Har, 70 ans, seraient toutefois en relativement bonne santé après avoir été secourus lors d’une opération qui a impliqué des combats avec des terroristes palestiniens du Hamas et des frappes aériennes israéliennes de grande envergure à Rafah.

Vers 3 heures du matin, nous avons reçu un appel des autorités israéliennes nous disant : « Fernando et Louis sont entre nos mains, venez les voir à l’hôpital : Fernando et Louis sont entre nos mains, venez les voir à l’hôpital. Nous étions sous le choc. Nous ne nous attendions pas à cela. Mais nous avons sauté dans la voiture et nous sommes arrivés ici », a déclaré Idan Bejerano, le gendre de Luis Har.

« Nous avons pu les voir. D’après ce que nous avons pu voir, ils sont sous surveillance médicale, alités. Ils ont l’air d’aller bien, si je puis dire. Ils subissent une batterie de tests, entourés de médecins et d’infirmières. Plus important encore, leurs familles sont autour d’eux », a-t-il ajouté, s’adressant aux journalistes à l’extérieur de l’hôpital.

« Aujourd’hui c’est mon anniversaire, et il (Luis) ne l’a pas oublié! Il m’a dit ‘hey Idan, tu as ton anniversaire aujourd’hui’, il s’en souvient! »

« Quand nous les avons vus, le cœur battait à 200 battements par minute, peut-être plus. Il y a eu beaucoup de pleurs, d’embrassades, mais peu de mots (…) Nous sommes heureux aujourd’hui, mais nous n’avons pas gagné. Ce n’est qu’un pas de plus vers le retour à la maison » des otages encore détenus à Gaza, a-t-il souligné.

Ces quatre derniers mois, « on se couchait épuisé, on se réveillait fatigué. Il y avait des rumeurs, des vidéos (sur des otages), cela a été très très difficile », poursuit-il.

« S’il vous plaît ! Soyez sérieux au sujet d’un accord. Le peuple israélien a besoin d’un accord… dès que possible », a déclaré M. Bejerano, se faisant l’écho des familles d’otages qui exhortent le gouvernement à accepter un nouvel accord de trêve avec le Hamas qui inclurait la libération des otages.

Pour le directeur de l’hôpital, Arnon Afek, « le moment le plus émouvant a été les embrassades en silence » lors des retrouvailles. « Je me souviendrai de ce moment toute ma vie », dit-il à l’AFP.

Des Palestiniens inspectent les dégâts sur un bâtiment où deux otages auraient été détenus avant d’être secourus lors d’une opération militaire de Tsahal à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 12 février 2024 (Crédit : SAID KHATIB / AFP)

L’hôpital Sheba avait déjà reçu une trentaine d’otages libérés à la faveur d’une trêve fin novembre.

« Ce que nous avons appris, c’est qu’outre l’aspect purement physique, il y a l’aspect psychologique. Il faut de la patience. Apprendre la façon dont ils ont été traités prendra du temps », glisse Arnon Afek.

A l’hôpital, la nièce de Fernando Marman, Gefen Sigal Ilan, ne cesse de trembler depuis l’annonce de la libération de son oncle. Je suis « sous le choc », « lorsque je l’ai vu, je n’arrivais pas à croire que c’était vrai », dit à l’AFP cette jeune femme de 36 ans, visiblement marquée. Elle décrit les deux hommes comme « très maigres, très pâles ».

Elle aussi assure que la « lutte » n’est pas finie: manquent encore à l’appel 130 otages.

« Je tiens à dire que nous ne nous arrêterons pas tant que tous les otages n’auront pas été libérés… Nous nous battrons pour leur liberté », a déclaré la jeune femme de 36 ans.

L’état des « deux hommes » est stable, a indiqué lundi soir une porte-parole de l’hôpital. « Mais les signes d’une captivité prolongée et le manque de soins médicaux sont évidents », a-t-elle dit.

Les forces israéliennes ont déclaré avoir identifié un bâtiment à Rafah où les deux otages étaient détenus, puis ont forcé la porte à l’aide d’explosifs, sont entrées dans les locaux avant de les exfiltrer, a indiqué l’armée, faisant état d’échanges de tirs au cours de l’opération.

La présidence argentine s’est félicitée de cette libération. Le président israélien Isaac Herzog a déclaré que les autorités israéliennes utilisaient « tous les moyens possibles » pour rapatrier les otages.

On estime que 130 des 253 otages enlevés par le Hamas et ses complices le 7 octobre sont encore à Gaza, mais certains ne sont plus en vie. 105 civils ont été libérés lors d’une trêve d’une semaine fin novembre. Quatre otages avaient été libérées avant cela et une soldate avait été secourue. Les corps de huit otages ont également été récupérés et trois otages ont été tués par erreur par l’armée lors d’un incident tragique en décembre. Deux autres otages ont été secourus grâce à une opération conjointe de l’armée et du Shin Bet. Une autre personne est portée disparue depuis le 7 octobre.

L’armée israélienne a confirmé la mort de 29 des personnes toujours détenues par le Hamas et ses complices, sur la base de nouvelles informations et des découvertes obtenues par les troupes opérant à Gaza.

Le Hamas détient par ailleurs les corps des soldats de Tsahal Oron Shaul et Hadar Goldin depuis 2014, ainsi que deux civils israéliens, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, qui sont tous deux censés être en vie après être entrés dans la bande de Gaza de leur propre chef en 2014 et 2015 respectivement.

 

 

 

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