Ilan Halimi : Des centaines de personnes au rassemblement à Paris

Le rassemblement est survenu quelques jours après l'arrachage des arbres plantés en sa mémoire

Par Times of Israel Staff et Glenn Cloarec 18 février 2019, 14:42 Edit

Ilan Halimi, enlevé et assassiné en 2006. (Crédit : autorisation de Stephanie Yin/JTA)

Il y a 13 ans, Ilan Halimi, 23 ans, était retrouvé nu et agonisant, des traces de tortures et de brûlures sur le corps, au bord d’une voie ferrée dans l’Essonne. Le jeune homme succomba à ses blessures lors de son transfert à l’hôpital, sans parvenir à s’exprimer.

Depuis, chaque année, plusieurs associations organisent un rassemblement en son honneur, au 229 boulevard Voltaire à Paris, lieu de son dernier emploi dans un magasin de téléphonie, et place Ilan Halimi, dans le 12e arrondissement de Paris.

Le 17 février dernier, « des centaines de personnes se sont réunies dimanche pour rendre un nouvel hommage à Ilan Halimi sur le boulevard Voltaire, à Paris. Des images de solidarité, après que l’arbre à la mémoire de Ilan Halimi a été scié à Sainte-Geneviève-des-Bois, dans l’Essonne » a rapporté LCI.

Boulevard Voltaire, un des manifestants se confie : « On est inquiets de voir tout ce qu’il se passe actuellement. Il y a une haine gratuite. On est conscient que la situation a changé ».

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Depuis sa disparition, le meurtre d’Ilan Halimi est évoqué à chaque nouvel acte antisémite et souvent utilisé pour symboliser le déni de l’antisémitisme au début des années 2000.

Ilan Halimi avait été enlevé trois semaines plus tôt, le 21 janvier 2006, attiré par une femme servant d’appât.

Dirigés par Youssouf Fofana, 25 ans à l’époque des faits et condamné en 2009 à la réclusion criminelle à perpétuité, ses bourreaux – qui se faisaient appeler le « gang des barbares » – avaient tenté en vain d’extorquer 450 000 euros à la famille de leur victime, qu’ils supposaient riches car de confession juive.

Fofana avait ensuite contacté un rabbin, pensant que la communauté paierait une rançon si les proches ne le faisaient pas.

Emprisonné depuis, Fofana s’est distingué par ses violences contre ses geôliers et son absence de remords.