Lili et Ram Itamari, 63 et 56 ans : des kibboutznikim qui aimaient voyager loin
Assassinés chez eux au kibboutz de Kfar Aza, le 7 octobre 2023
Lili Itamari, 63 ans, et son mari Ram Itamari, 56 ans, ont été assassinés par des terroristes du Hamas le 7 octobre dans leur maison du kibboutz de Kfar Aza.
Le jour de l’attaque, Lili avait dit à des proches qu’ils avaient tous les deux trouvé refuge dans la pièce sécurisée de leur maison, a expliqué leur fils Tomer au New York Times.
Lorsque l’armée israélienne est arrivée, quelques heures plus tard, elle n’a trouvé qu’une maison réduite en cendres, et ce n’est que trois semaines plus tard que le couple a pu être formellement identifié.
Ils laissent dans la peine leurs deux enfants, Tomer et Raz, leur fille, qui a été la dernière personne à parler au couple.
« Je suis contente que leur dernière conversation ait été avec moi », a-t-elle déclaré à Ynet.
Son amie de longue date, Sariy Yogev, a dit à un média local que Lili était « le sel de la terre ». Elle avait pris sa retraite du ministère de l’Éducation cette année et avait commencé à se dédier à sa passion : les voyages à l’étranger et l’organisation de vacances pour ses amis, ses proches – tous ceux qu’elle connaissait.
Ram avait travaillé comme gestionnaire des transports et agent de sécurité pour Electra et Matav. Dans un message sur Facebook, son collègue et ami Shai Talmor dit de lui qu’il était un « homme extraordinaire – un kibboutznik au plein sens du terme, piquant à l’extérieur mais doux à l’intérieur ».
Lors des funérailles du couple au kibboutz Ruhama, dans le Neguev, le 29 octobre, Raz a fait l’éloge funèbre de ses parents en disant : « Je sais que vous vous êtes battus jusqu’à votre dernier souffle, et maintenant c’est ma guerre qui commence. »
« Tu as été une mère extraordinaire », a-t-elle dit à propos de Lili. « Je pourrais parler de toi pendant des heures, mais les gens ne comprendraient pas. »
« Mon père bien-aimé, on se parlait tous les jours. Tu étais mon confident, a-t-elle dit à propos de Ram. « C’est insupportable de savoir que tu ne seras pas à mes côtés pour mon mariage. »
Le père de Ram, Amatsia Itamari, a dit sa peine qu’ils soient morts aux mains des terroristes du Hamas, déclarant lors des funérailles ne pas comprendre « comment ils ont pu abandonner les communautés frontalières. Nous ne leur pardonnerons jamais, jamais. »
« Vous aviez choisi de vivre dans un village frontalier de Gaza après un séjour à Ruhama. Les deux tombes creusées dans la colline nous étaient destinées [à nous, vos parents]. C’est un monde cruel : cela n’a aucun sens », a-t-il ajouté.
Le lendemain des funérailles, leur ami Yehudit Yanko a écrit à propos du couple : « [C’est] difficile de parler de vous au passé. »
« Ils nous ont été enlevés trop tôt et nous devons de ce fait faire face à l’impensable, trouver du réconfort dans les beaux souvenirs qu’ils laissent derrière eux », a-t-elle ajouté. « Leur mémoire nous rappellera à jamais l’importance de chérir nos proches et de savourer chaque moment précieux que nous passons ensemble. »