Israël en guerre - Jour 491

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Plusieurs roquettes du Hezbollah visant Haïfa n’ont pas été interceptées ; 5 blessés

Un jeune homme a été gravement blessé par un éclat d'obus d'un autre barrage à Tibériade ; Tsahal enquête sur l'échec des interceptions ; Israël frappe le bastion du Hezbollah à Beyrouth

Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Le site d'impact d'une roquette tirée depuis le Liban sur Haïfa, dans le nord d'Israël, le 6 octobre 2024. (Capture d'écran, X, utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)
Le site d'impact d'une roquette tirée depuis le Liban sur Haïfa, dans le nord d'Israël, le 6 octobre 2024. (Capture d'écran, X, utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)

Les défenses aériennes israéliennes n’ont pas réussi, dimanche, à intercepter le tir de cinq roquettes lancées depuis le Liban, ce qui a permis à au moins une roquette de frapper une zone urbaine très fréquentée et cinq personnes ont été blessées à Haïfa. Une personne a également été grièvement blessée dans un autre tir de barrage lancé sur Tibériade peu après.

Le groupe terroriste du Hezbollah a revendiqué le tir de roquette sur Haïfa peu avant minuit, affirmant qu’il avait visé une base militaire anonyme au sud de la ville avec des missiles Fadi-1.

Des images filmées à Haïfa semblent toutefois montrer des dégâts importants sur un rond-point touché par une roquette, tandis que d’autres vidéos montrent de la fumée s’élevant au-dessus d’immeubles résidentiels pendant le tir de barrage.

Après le barrage, le centre hospitalier Rambam a déclaré avoir pris en charge cinq personnes qui avaient été touchées par des éclats d’obus.

L’une des victimes a été modérément blessée et les quatre autres légèrement. Aucun des blessés n’est en danger de mort, a précisé l’hôpital.

Outre les cinq personnes soignées pour des blessures physiques, l’hôpital a indiqué qu’il traitait une personne en état de choc.

Dans un communiqué confirmant les signalements d’impacts directs de roquettes dans la ville, Tsahal a déclaré qu’elle enquêtait sur l’échec des interceptions des roquettes, mais a noté que « des tentatives d’interception ont été menées ».

Après l’impact des roquettes sur Haïfa, plusieurs roquettes ont été lancées depuis le Liban sur Tibériade et d’autres villes proches du lac de Tibériade. Il s’agit de la première attaque contre cette région depuis jeudi.

Un homme d’une vingtaine d’années a été grièvement blessé dans ces tirs de barrage dirigés contre la ville, a indiqué le Magen David Adom, ajoutant qu’il présentait des blessures par éclats d’obus à la poitrine et à l’abdomen.

L’homme est dans un état grave mais stable, a indiqué le service de secours, et il a été transporté au centre hospitalier Baruch Padeh, situé à proximité, pour y être soigné.

Au moment où le barrage de roquettes frappait Haïfa, 15 autres roquettes ont été tirées sur la région de Kiryat Shmona, dont plusieurs ont été interceptées par les défenses aériennes, tandis que d’autres ont touché la région sans faire de blessés.

Le maire de Haïfa, Yona Yahav, s’est rendu sur les lieux de la frappe tôt lundi matin.

« C’est la première fois que la ville subit de véritables dégâts, et j’espère que ce sera la dernière », a-t-il déclaré à la fin de sa visite, selon Ynet. « À la fin de l’inspection, la municipalité interviendra et s’occupera de cet endroit ».

Plus tôt dans la soirée de dimanche, la police a déclaré avoir reçu des signalements faisant état d’impacts de roquettes dans la ville de Karmiel, dans le nord du pays, et dans les villes environnantes.

« Des biens ont été endommagés à la suite des impacts », a déclaré la police, ajoutant qu’aucun blessé n’avait été signalé.

Le Hezbollah a revendiqué cette attaque, déclarant dans un message qu’il avait tiré une salve de roquettes sur Karmiel en réponse aux frappes aériennes israéliennes au Liban plus tôt dans la journée.

Des informations non vérifiées font état d’environ d’une vingtaine de roquettes tirées lors de cette salve.

Au total, quelque 120 roquettes ont été tirées du Liban sur le nord d’Israël tout au long de la journée de dimanche, a indiqué l’armée israélienne.

Des flammes et de la fumée s’élèvent après une frappe aérienne israélienne à Dahiyeh, Beyrouth, Liban, lundi 7 octobre 2024. (Crédit : AP Photo/Bilal Hussein)

Toujours dans la nuit de dimanche à lundi, les forces israéliennes ont déclaré que des avions de combat avaient frappé des cibles appartenant à la division des renseignements du Hezbollah à Beyrouth, notamment des équipements de surveillance, des centres de commandement et d’autres infrastructures.

L’armée israélienne a indiqué avoir mené d’autres frappes aériennes à Beyrouth qui visaient des dépôts d’armes du Hezbollah, et des explosions secondaires identifiées à la suite des frappes, témoignent, selon Tsahal, de la présence d’armes à ces endroits.

Les frappes ont été menées après que l’armée a appelé les civils à fuir la zone entourant quatre sites spécifiques du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth – un bastion du Hezbollah connu sous le nom de Dahiyeh.

L’armée a déclaré que les frappes aériennes avaient également visé des infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban et dans la vallée de la Békaa, notamment des entrepôts d’armes, des sites d’infrastructure, un centre de commandement et un lance-roquettes.

Les médias syriens ont également rapporté que l’armée de l’air israélienne avait effectué des frappes dans le centre du pays dimanche soir.

Citant une source militaire, l’agence de presse gouvernementale SANA a affirmé que des avions de guerre israéliens avaient pris pour cible plusieurs sites militaires dans le centre de la Syrie, lançant des missiles depuis le nord du Liban. Elle affirme que les défenses aériennes syriennes ont été activées par l’attaque.

Les frappes ont causé des « pertes matérielles », a déclaré SANA, tandis que la radio pro-gouvernementale Sham FM a précisé que les frappes avaient été menées dans la région de Homs.

L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.

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