Sigal Etach, 27 ans : La fêtarde n’a pas voulu abandonner son amie
Elle a été assassiné au festival de musique Supernova, le 7 octobre dernier
Sigal Etach, 27 ans, a été assassinée par des terroristes du Hamas lors du festival de musique Supernova, près du kibboutz Reim, le 7 octobre.
Elevée à Beer Sheva dans une famille d’origine éthiopienne, Sigal laisse dans la mémoire de ses amis et de ses proches l’empreinte de sa beauté, de son rire contagieux, de sa passion pour la danse et de son dévouement envers ses jeunes frères et sœurs, qu’elle élevait depuis ses 19 ans.
Son frère, Ofek, a déclaré à la chaîne publique Kan qu’elle aurait très bien pu s’enfuir, mais qu’elle était restée pour chercher son amie.
« Elle était venue avec son amie et d’autres connaissances, mais quand les coups de feu ont commencé, la plupart de ses amis sont partis », explique Ofek, sur la foi des témoignages des rescapés.
« Mais Sigal n’était pas le genre de personne à laisser tomber quelqu’un, plutôt du style à rester à vos côtés ». « Elle aurait pu partir et se sauver, mais elle est retournée chercher son amie – et elle n’est jamais revenue. » Lorsque les amis qui ont survécu au festival lui ont proposé de monter dans leur voiture et partir, « elle a dit à ses amis de partir et elle est retournée chercher son amie, elle a dit qu’elle ne voulait pas la laisser seule ».
Ofek dit avoir fouillé les environs pendant quatre jours, à la recherche d’informations et de nouvelles, avant d’être informés que son corps avait été retrouvé.
Il rappelle que c’est Sigal qui l’a élevé, lui et leurs deux autres frères et sœurs, à partir de ses 19 ans, lorsque leur mère est morte, il y a de cela huit ans.
« C’était une vraie lionne, quelqu’un dont on avait beaucoup à apprendre », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il lui revenait désormais d’élever ses jeunes frères et sœurs, « mais au moins je suis un peu plus âgé ».
Sigal « a fait tellement de bien dans ce monde, je ne comprends pas qu’elle nous ait été enlevée ».
Lus Danous, son ami proche, a déclaré à un site d’information local de Beer Sheva que« personne n’était plus doux que cette fille. Elle était incroyablement responsable et s’occupait de ses frères et sœurs avec énormément de dévouement… Elle avait toujours le sourire et avait une incroyable énergie malgré tous ses problèmes. Elle faisait tout elle-même : je ne l’ai jamais entendue se plaindre ou pleurer».
L’amie de Sigal, Romy Shindler, se rappelle avoir fait sa connaissance à l’occasion de l’opération Bordure protectrice en 2014, la dernière grande guerre de Gaza, lors d’un séminaire de préparation pour les volontaires du service national.
« Impossible de ne pas ne pas tomber sous son charme… elle était tellement souriante et positive. Elle était tout simplement heureuse », a écrit Shindler. « Ma famille, mes amis, tout le monde t’aimait… Je ne me rappelle pas t’avoir vue ne serait-ce qu’une seule fois triste, même quand les temps étaient difficiles. »
« Ma Sigal, il n’y a pas de mots pour dire la douleur. C’est une guerre qui m’a fait te connaitre et une autre qui t’enlève à moi. »