Un kibboutz de Galilée accepte une famille bédouine comme membre – une première
Mahmoud Mazal explique qu'il “aime le sentiment d'union, de chaleur et de compassion” qu’il a trouvé au kibboutz
Le kibboutz d’Eilon, dans l’ouest de la Galilée, a voté majoritairement cette semaine pour accepter sa première famille arabe, avec 116 voix contre 24 en faveur de l’intégration de la famille.
Originaire du village bédouin voisin d’Arab al-Aramshe, la famille Mazal loue une maison dans le kibboutz depuis un an.
Les parents, Mahmoud, 49 ans, et Hadil, 32 ans, sont tous deux infirmiers et ont trois fils : Yazan, Adam et Amari.
Mahmoud a déclaré au site d’information Ynet qu’il s’était entretenu avec un camarade habitant à Eilon quand il était à l’université, ce qui l’a amené à vivre dans le kibboutz pendant plusieurs années dans les années 1990.
New Kibbutzniks! A Bedouin family recently joined a Kibbutz in northern Israel. Hadeel&Mahmoud Maz’al: »We love it here! » Welcome & good luck pic.twitter.com/rgcgUyQJNq
— Ofir Gendelman (@ofirgendelman) 11 juillet 2017
Il a ajouté que son père a grandi dans un kibboutz après avoir été adopté par une famille polonaise à l’âge de 10 ans. « Notre décision de déménager au kibboutz a été complètement acceptée par nos familles et ma mère nous a même félicités. Nous sommes totalement impliqués dans la vie du kibboutz. »
Les parents de Mazal ont chacun participé à des projets communautaires au cours de la dernière année au kibboutz. Mahmoud a aidé à établir un centre médical d’urgence où lui et sa femme sont tous deux bénévoles. Hadil a participé à la création d’un centre récréatif, qui propose des programmes pour les enfants et leurs parents, selon Ynet.
En expliquant davantage leur décision de déménager à Eilon, Mahmoud a déclaré à Ynet : « nous croyons à la coexistence, nous aimons le sentiment d’unité et le niveau d’amour, de chaleur et de compassion. »
Le coordinateur de la sécurité du kibboutz Moshe Amsalem atteste du caractère des nouveaux membres. « Je connais Mahmoud depuis 20 ans. Toute la famille est partie intégrante du kibboutz, et nous les voyons comme faisant partie de notre vie. »