Y a-t-il une taupe dans la campagne du rival de Netanyahu ?

Le général Benny Gantz, principal adversaire du Premier ministre israélien aux prochaines élections, est confronté à une nouvelle fuite de propos apparemment enregistrés à son insu.

Les médias israéliens ont diffusé lundi un enregistrement de propos tenus selon eux par M. Gantz se disant prêt à entrer dans un gouvernement Netanyahu à certaines conditions, contrairement à ses récentes déclarations publiques de démenti.

Il y dit aussi n’avoir confiance dans aucune des autres personnalités conduisant la liste centriste Kakhol lavan derrière lui et avec lesquelles il pourrait être appelé à gouverner si Kakhol lavan l’emportait.

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Personne n’a contesté que c’était bien M. Gantz qui parlait. Mais Gaby Ashkenazi, un des colistiers de M. Gantz et ancien chef d’état-major comme lui, a déclaré sur la radio militaire qu’il n’y avait « pas de quoi s’émouvoir ». « Il s’agit d’enregistrements anciens », a-t-il dit.

On ignore quand l’enregistrement a eu lieu.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu prend la parole lors d’un événement du Likud à l’occasion de Hanoukka, le 2 décembre 2018. (Capture d’écran : Facebook)

Après avoir laissé la porte ouverte à sa participation à un gouvernement Netanyahu, M. Gantz en a écarté l’idée récemment en raison de la menace d’inculpation pour corruption planant sur le Premier ministre sortant. M. Ashkenazi a indiqué que cette ligne restait inchangée.

Dans un enregistrement diffusé la semaine dernière, on entendait M. Gantz déclarer de M. Netanyahu que, « s’il pouvait me faire tuer, il le ferait ».

Mi-mars, M. Gantz avait demandé une enquête pour savoir comment avait été rendu public le fait que son portable avait été piraté, par les Iraniens selon la Douzième chaîne de télévision.

M. Gantz a admis lui-même avoir été informé par les services de sécurité que son téléphone avait été la cible de « hackers ».

On ignore l’origine des fuites. Mais elles ont valu à M. Gantz les accusations de « paranoïa » de la part des supporteurs du Likud, le parti de M. Netanyahu. Elles ont nourri les conjectures sur la présence d’une « taupe » dans la campagne du général. Et elles ont participé à la tonalité d’une campagne consistant largement à jeter l’opprobre sur l’adversaire.

Kakhol lavan est donné vainqueur des législatives en nombre de sièges, devant le Likud. Mais les projections montrent que le Likud reste mieux placé pour former une coalition de gouvernement avec les autres partis en lice.