200 universitaires du Brésil se joignent au boycott anti-israël
Dans une lettre, les professeurs et les chercheurs ont réaffirmé leur soutien aux lignes défendues par le BDS

RIO DE JANEIRO – Un groupe de 200 professeurs et de chercheurs d’université brésiliens de gauche ont signé une lettre de soutien aux lignes du boycott universitaire d’Israël.
« Les professeurs et les chercheurs qui ont signé la lettre, en réaffirmant leur engagement pour la justice sociale et contre toutes les formes de racisme, y compris l’antisémitisme, ont déclaré leur soutien pour la campagne pour un boycott universitaire d’Israël dans les termes proposés par le mouvement BDS » peut-on lire dans la lettre.
La plupart des partisans occupent des postes dans les universités publiques brésiliennes gérées par le gouvernement, y compris les universités les plus prestigieuses comme Unicamp, USP et UFRJ.
Le diplomate brésilien et ancien rapporteur des Nations unies, le professeur Paulo Sergio Pinheiro, est l’une des figures les plus marquantes des signataires.
Il y a deux semaines, Pinheiro a critiqué le membre du Congrès brésilien, Jean Wyllys, pour s’être rendu en Israël en disant : « Il est insolent qu’un militant des droits de l’Homme se rende en Israël de nos jours » après que Wyllys, le seul membre du Congrès ouvertement gay et défenseur des droits de l’homme du Brésil, a déclaré qu’il était opposé au BDS malgré le fait qu’il soit de gauche.
Plus tôt ce mois-ci, un groupe de 40 diplomates brésiliens retraités ont signé une pétition contre la nomination de l’ancien chef des résidents d’implantation, Danny Dayan, comme ambassadeur d’Israël au Brésil, se plaignant que l’Etat juif avait contourné le protocole parce qu’il n’y avait pas de communication au préalable avec le ministère brésilien des Affaires étrangères ou de toute présentation de ses lettres de créance pour un accord. Dans l’opposition, une pétition pro-Dayan a réuni près de 4 000 signatures.

Après un imbroglio diplomatique de six mois, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que si le Brésil n’approuvait pas Dayan comme ambassadeur, Israël ne proposera pas d’autre diplomate et qu’il y aura une « rétrogradation de faits dans les relations » entre les deux pays.
Dans une récente interview diffusée à la télévision au Brésil et en Israël, un conseiller diplomatique d’extrême-gauche de la présidente Dilma Rousseff, Marco Aurelio Garcia, a déclaré que la nomination de Dayan est controversée en raison de la position du Brésil qui est « contre l’occupation des territoires palestiniens ».