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4 manifestants accusés de terrorisme pour avoir tiré des fusées éclairantes sur la maison de Netanyahu

Les procureurs affirment que les suspects avaient été mis en garde par le Shin Bet contre l'utilisation d'engins pyrotechniques, accusant le groupe d'avoir agi par motivation idéologique pour faire pression sur le Premier ministre.

De gauche à droite : Ofer Doron, Guy Doron, Amir Sadeh et Ittaï Yaffe, lors d'une audience au tribunal de Haïfa, le 2 décembre 2024. (Crédit : Flash90)
De gauche à droite : Ofer Doron, Guy Doron, Amir Sadeh et Ittaï Yaffe, lors d'une audience au tribunal de Haïfa, le 2 décembre 2024. (Crédit : Flash90)

Un officier supérieur de la réserve militaire et trois autres personnes ont été mis en examen pour terrorisme lundi à la suite d’allégations selon lesquelles ils auraient lancé des fusées éclairantes en direction du domicile du Premier ministre Netanyahu à Césarée, le mois dernier, afin d’exercer une pression politique à son encontre.

Le contre-amiral (Rés.) Ofer Doron, 63 ans, son fils Gal Doron, 27 ans, et deux autres militants anti-gouvernementaux de longue date, Itay Yaffe, 62 ans, et Amir Sadeh, 62 ans, ont été inculpés par le tribunal de district de Haïfa pour avoir perpétré un acte de terreur en utilisant le feu de manière imprudente et négligente, et pour tentative d’incendie criminel. Ofer et Gal Doron ont également été accusés d’obstruction à la justice pour avoir initialement menti aux enquêteurs sur l’identité du tireur de l’une des fusées éclairantes.

Selon les procureurs, les quatre personnes ont été impliquées dans le tir de deux fusées éclairantes sur la maison de Netanyahu dans la nuit du 16 novembre, lors du mouvement de protestation hebdomadaire des opposants au Premier ministre et à son gouvernement.

Personne n’a été blessé lors de l’incident, aucun dégât n’a été causé et les Netanyahu n’étaient pas chez eux à ce moment-là.

L’acte d’accusation affirme qu’environ deux mois avant l’incident, Ofer Doron et Amir Sadeh ont assisté à une réunion avec des agents du service de sécurité Shin Bet au cours de laquelle ils ont été informés des limites acceptables des manifestations. Ils ont été spécifiquement mis en garde contre l’utilisation d’engins pyrotechniques, qui sont régulièrement utilisés lors des manifestations hebdomadaires à Tel-Aviv.

L’acte d’accusation indique que les quatre hommes se sont présentés plus tôt dans la journée de l’incident pour repérer les lieux, y compris les dispositifs de sécurité. Ils se sont ensuite glissés hors de la zone en évitant les routes pour ne pas être repérés par la police. Certains ont mis leur téléphone en mode avion.

Des fusées éclairantes sont tirées sur la résidence privée du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Césarée, le 16 novembre 2024 (capture d’écran vidéo ; used in accordance with Clause 27a of the Copyright Law)

On pense qu’Ofer Doron s’est procuré les fusées éclairantes, dont la date de péremption était dépassée, auprès d’autres militants antigouvernementaux, a déclaré le mois dernier à la chaîne N12 un haut responsable de l’unité de lutte contre la criminalité de la police de Lahav 433.

Il a été suspendu de l’armée israélienne en août 2023 en réponse à sa décision de cesser d’effectuer son service de réserve volontaire au sujet du plan de réforme judiciaire controversé du gouvernement. Sadeh et Yafeh sont également des figures bien connues du mouvement de protestation antigouvernemental, qui a organisé des manifestations régulières devant le domicile de Netanyahu, aux côtés de rassemblements plus importants à Tel-Aviv et à Jérusalem.

Selon l’acte d’accusation, après être revenus dans le quartier à bord de véhicules distincts, les quatre personnes se sont subrepticement rendues à un endroit situé à quelque 270 mètres de la résidence de Netanyahu. Sous la direction d’Ofer Doron, Sadeh et Guy Doron ont tiré les fusées éclairantes.

L’une des fusées a d’abord touché la végétation à l’extérieur de la maison de Netanyahu, provoquant un incendie et de la fumée qui ont alerté un garde dans l’enceinte de maison. Quelques minutes plus tard, la seconde fusée a atterri près de l’entrée de la maison, à environ deux mètres d’un autre garde qui s’était précipité pour éteindre les incendies.

Selon l’acte d’accusation, les fusées étaient conçues pour brûler à une puissance de 30 000 bougies pendant 40 secondes, ce qui est suffisant pour causer des blessures graves.

Des manifestants demandant un accord pour la libération des otages, devant la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu, à Césarée, le 24 avril 2024. (Crédit : Barak Dor/Mouvement pour la démocratie)

« Les accusés ont agi en équipe, d’une manière précipitée qui aurait pu mettre en danger la vie de personnes ou causer des blessures, pour des raisons idéologico-politiques qui, selon eux, visaient à envoyer un message au Premier ministre et à l’opinion publique dans son ensemble, un message qui était que les activités de protestation à Césarée ne s’arrêtaient pas… Les accusés cherchaient à créer un effet de forte pression qui aurait conduit, selon eux, à faire avancer les objectifs de la protestation », peut-on lire dans l’acte d’accusation.

Les accusés ont affirmé par le passé qu’ils ne visaient pas la maison de Netanyahu. Selon Ynet, les procureurs pourraient avoir du mal à réfuter cette affirmation, étant donné la difficulté de viser avec précision ce type de fusée éclairante navale.

L’acte d’accusation reproche également à Doron, l’aîné, d’avoir couvert son fils en déclarant aux enquêteurs qu’il avait tiré l’une des fusées éclairantes.

Les procureurs ont demandé que les quatre hommes soient maintenus en détention jusqu’à la fin de la procédure qui a été engagée ; le tribunal a décidé de les conserver derrière les barreaux pour le moment. Il a fait savoir qu’une autre audience consacrée à leur éventuelle libération aurait lieu plus tard dans la semaine, ont rapporté les médias israéliens.

Dimanche, l’avocat Gonen Ben Yitzhak, un leader protestataire qui représente certains des accusés, a dénoncé l’inclusion d’accusations de terrorisme dans les casiers judiciaires, a rapporté le site d’information Ynet.

« Cette décision est entachée de politique, c’est un avertissement lancé à tous les manifestants que l’utilisation d’engins pyrotechniques pourrait se transformer en un incident terroriste », a-t-il déclaré.

L’avocate de la défense Shelley Zeevi Barzilai a indiqué au tribunal que les tirs de fusées éclairantes ne devaient pas être considérés comme faisant partie d’un mouvement de protestation plus large – un mouvement qui avait pris forme pour s’opposer au plan de Netanyahu de réformer le système judiciaire, et qui est devenu l’une des principales voix poussant le gouvernement à conclure un accord de libération des otages détenus à Gaza.

Les forces de sécurité israéliennes montent la garde près d’une barrière dans une rue menant à la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Césarée, le 19 octobre 2024, après qu’un drone ait été lancé vers sa résidence depuis le Liban. (Jack GUEZ / AFP)

« Nous avons vu que de bonnes personnes peuvent faire de mauvaises choses », a-t-elle déclaré. « Ce qui s’est passé ici était une activité violente, avec l’utilisation de cartes et l’évitement de la détection par les caméras. »

La semaine dernière, Sara, l’épouse de Netanyahu, a demandé à être reconnue comme victime d’une tentative d’attentat terroriste, bien qu’elle ne se trouvait pas dans la maison au moment des faits.

La loi autorise les victimes d’un attentat à se faire entendre par les procureurs sur toute négociation de peine qui pourrait être proposée aux personnes inculpées pour l’incident, ainsi que sur la sanction qui pourrait être infligée par le tribunal.

La maison des Netanyahu à Césarée a été légèrement endommagée lors d’une attaque de drone du Hezbollah en octobre. À la suite de cette attaque, le gouvernement aurait exigé une amélioration de la sécurité de la propriété pour un montant de 2 millions de shekels.

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