Ahmad Tibi : Tout changement au Mont du Temple « enflammera » le Proche-Orient
Le chef du parti Taal a qualifié de "fasciste" la coalition attendue et a affirmé qu'elle s'inscrit dans la lignée de l'héritage du rabbin ultranationaliste Meir Kahane
Carrie Keller-Lynn est la correspondante politique et juridique du Times of Israël.
Le chef du parti Taal, Ahmad Tibi, a mis en garde mardi contre toute modification du statu quo sensible sur le Mont du Temple de Jérusalem, point névralgique, qui « enflammera » le Moyen-Orient.
La Vieille Ville de Jérusalem est le site le plus sacré du judaïsme et le troisième de l’islam. Tous sont autorisés à le visiter à certaines périodes, mais seuls les musulmans peuvent prier sur le site, également connu sous le nom de Haram al-Sharif, qui abrite la mosquée Al-Aqsa.
« Toute tentative de porter atteinte ou de modifier le statu quo dans la mosquée ou n’importe quel mètre de l’esplanade enflammera » le Moyen-Orient, a-t-il déclaré au début de la réunion de la faction Hadash-Taal.
Faisant écho aux remarques du leader de Hadash, Ayman Odeh, Tibi qualifie de « fasciste » la coalition attendue, composée du Likud, de partis religieux et de l’extrême droite, et a affirmé qu’elle s’inscrit dans la lignée de l’héritage du rabbin ultra-nationaliste Meir Kahane.
« Le kahanisme et le fascisme sont devenus officiels » dans les allées du pouvoir en Israël, déclare Tibi.
Tibi et Odeh soulignent tous deux que les politiciens d’extrême droite Bezalel Smotrich, de HaTzionout HaDatit et Itamar Ben Gvir, d’Otzma Yehudit, sont le visage de ce changement.
Promettant de poursuivre leur rôle « d’opposition combattante », Tibi affirme que, bien que préoccupante, l’idéologie des politiciens d’extrême droite est un « problème juif ».
« Nous surmonterons le fascisme de Smotrich et de Ben Gvir, ce n’est pas seulement un problème arabe, c’est surtout un problème juif », déclare le chef de Taal.
Alliance à majorité arabe, Hadash-Taal est farouchement opposé au maintien du contrôle israélien sur la Cisjordanie et lie le maintien de cette situation à la montée du duo d’extrême droite.