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Alon Bar à l’UE : Israël ne veut pas entraver les élections palestiniennes

Le directeur politique du ministère des Affaires étrangères a demandé aux ambassadeurs de ne pas croire Ramallah, qui accuse Israël de bloquer le vote à Jérusalem-Est

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas montre son doigt taché d'encre après avoir voté lors des élections locales dans un bureau de vote de la ville de Ramallah, en Cisjordanie, le 20 octobre 2012. (AP / Majdi Mohammed)
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas montre son doigt taché d'encre après avoir voté lors des élections locales dans un bureau de vote de la ville de Ramallah, en Cisjordanie, le 20 octobre 2012. (AP / Majdi Mohammed)

Le ministère israélien des Affaires étrangères a souligné mardi devant un groupe d’ambassadeurs de l’Union européenne que l’Etat hébreu n’avait aucun intérêt à contrecarrer les prochaines élections palestiniennes.

Le directeur politique du ministère des Affaires étrangères, Alon Bar, a rencontré 13 ambassadeurs de pays de l’UE et les a exhortés à ne pas tenir compte des allégations d’ingérence israélienne dans les élections formulées par des responsables proches du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

La réunion a eu lieu alors que Ramallah semblait sur le point de retarder le vote du mois prochain, en invoquant le refus présumé d’Israël d’autoriser la tenue du scrutin à Jérusalem-Est.

« Au cours de la réunion, Alon Bar a souligné aux ambassadeurs que les élections au sein de l’Autorité palestinienne sont une question palestinienne interne, et qu’Israël n’a pas l’intention d’y intervenir ni de les empêcher », indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

La réunion de mardi a été organisée à l’initiative des États membres de l’UE, qui ont souligné l’importance pour Israël de permettre aux Palestiniens de tenir leurs élections sans entrave, ce qui, selon eux, renforcerait l’AP. Ils ont également demandé à Israël d’autoriser l’entrée d’observateurs de l’UE en Cisjordanie et à Gaza afin de surveiller les élections.

M. Bar a déclaré aux diplomates qu’Israël avait pris la décision de ne pas commenter publiquement les élections prévues le mois prochain, ajoutant que Jérusalem n’avait pas encore décidé d’autoriser leur déroulement dans la partie de Jérusalem-Est annexée par Israël, où vivent près de 400 000 Palestiniens, selon le site d’information Walla. Ces Palestiniens ont le droit de résider en Israël et peuvent en principe demander la citoyenneté israélienne, mais ils se heurtent à des obstacles considérables pour ce faire.

Le fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères a émis l’hypothèse qu’Abbas déciderait finalement de retarder les élections en raison des craintes croissantes d’une victoire du groupe terroriste Hamas, qui dirige la bande de Gaza, a rapporté Walla. Bar a également déclaré qu’Israël s’opposerait à tout futur gouvernement palestinien auquel le Hamas serait partie prenante.

Bar a rappelé aux personnes présentes le rôle du Hamas dans l’encouragement de la violence accrue à Jérusalem, ainsi que les tirs de roquettes depuis Gaza sur des civils israéliens, a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

M. Bar a également déclaré que la montée du Hamas « pourrait avoir des implications sur le terrain pour la stabilité sécuritaire de la région, la promotion de projets civils dans les zones de l’Autorité palestinienne, ainsi que les tentatives de faire progresser le contact entre Israël et l’Autorité palestinienne. »

Bar « a souligné qu’Israël agit de manière prudente et responsable pour éviter que la situation sur le terrain ne se détériore, et attend des pays européens qu’ils agissent de la même manière », a déclaré le ministère.

Ont participé à la réunion l’ambassadeur de l’UE en Israël, Emmanuele Giaufret, ainsi que les envoyés de la France, de l’Allemagne, des Pays-Bas, de la Pologne, de la Belgique, de l’Espagne, de l’Italie, du Danemark, de la Suède, de l’Irlande, de la Grèce et du Portugal.

Selon de nombreuses sources, M. Abbas pencherait pour un report des élections.

Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas s’exprime lors d’une réunion de la direction palestinienne dans la ville de Ramallah en Cisjordanie, le 18 août 2020. (Flash90)

Les Palestiniens sont pour le moment attendus aux urnes, pour leur premier scrutin national depuis 15 ans, le 22 mai. Les dernières élections nationales palestiniennes ont eu lieu en 2006, lorsque le Hamas a battu le mouvement Fatah d’Abbas par une victoire écrasante.

Lors d’une réunion du comité central du Fatah lundi, M. Abbas a réaffirmé qu’il ne permettrait pas que les élections aient lieu sans que les résidents de Jérusalem-Est soient autorisés à voter.

Les dirigeants palestiniens – dont les chefs du Hamas et du Jihad islamique – doivent se réunir jeudi pour décider si les élections peuvent avoir lieu sans qu’Israël autorise officiellement les Palestiniens de Jérusalem-Est à y participer.

Ces derniers jours, les opposants d’Abbas ont accusé l’impopulaire président de l’AP, qui craint une défaite politique, d’utiliser le prétendu refus d’Israël d’autoriser officiellement le vote à Jérusalem-Est comme prétexte pour ne pas organiser les élections. Les élections, initialement prévues pour 2010, voient son mouvement Fatah, autrefois dominant, contesté par des factions dissidentes et par le Hamas.

Des membres de l’équipe de terrain de la commission électorale centrale de Gaza inscrivent une femme locale sur la liste électorale, sur la route principale de la ville de Gaza, le 10 février 2021. (Crédit : AP Photo / Adel Hana)

Les accords d’Oslo, une série d’accords bilatéraux entre Israël et l’Organisation de libération de la Palestine, stipulent que les Palestiniens peuvent voter dans des bureaux de poste désignés à travers Jérusalem.

Selon la commission électorale palestinienne, 150 000 électeurs pourront voter à la périphérie de Jérusalem-Est, dans le cadre d’un processus qui ne nécessite pas le feu vert d’Israël. Et un nombre symbolique de 6 300 électeurs pourront voter dans la ville sainte elle-même, sous la supervision d’Israël.

Mais les autorités palestiniennes craignent que cet arrangement ne prive encore des milliers d’habitants de la ville de leurs droits.

Les Palestiniens considèrent Jérusalem-Est comme la capitale de leur futur État, tandis qu’Israël considère officiellement la ville entière comme sa capitale indivise et interdit toute activité de l’AP dans la ville. Environ 60 candidats aux élections palestiniennes sont originaires de Jérusalem-Est.

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