Après Coachella, le groupe de rap Kneecap maintient ses propos contre Israël
"Nos déclarations ne sont pas agressives", ont écrit les rappeurs dans un communiqué transmis jeudi à l'AFP

Le trio de rap nord-irlandais Kneecap, qui a affiché de virulents messages anti-Israël lors de son récent concert au festival californien de Coachella, a défendu jeudi ses propos, malgré un début de polémique.
Le 18 avril, devant une foule en liesse, les rappeurs, connus pour leur soutien à la cause palestinienne, avaient projeté sur un écran géant les messages suivants : « Israël commet un génocide contre le peuple palestinien », « Fuck Israël, libérez la Palestine ».
Le groupe a également entraîné le public dans des chants « Free, free Palestine » (libérez, libérez la Palestine).
« Nos déclarations ne sont pas agressives », ont écrit les rappeurs dans un communiqué transmis jeudi à l’AFP. « Assassiner 20 000 enfants l’est, en revanche », ont-ils ajouté.
« Ou exécuter 15 médecins et les enterrer, avec leurs ambulances », ont-ils affirmé. Ils font référence à la mort de membres des équipes de la Défense civile et du Croissant-Rouge près de Rafah fin mars, tués par des tirs de l’armée israélienne.
Dimanche, l’armée israélienne a publié les conclusions d’une enquête militaire interne qui relève « plusieurs fautes professionnelles » parmi les soldats impliqués dans la fusillade et a demandé le limogeage d’un officier. Elle a toutefois rejeté avoir ciblé et exécuté les secouristes.
La guerre à Gaza a été déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas dans le sud israélien, qui a entraîné la mort de 1 218 personnes côté israélien, selon un décompte de l’AFP.
Les propos de Kneecap ont fait réagir sur les réseaux sociaux.

La Britannique Sharon Osbourne, personnalité de la télévision et épouse du chanteur Ozzy Osbourne, a indiqué que les propos du groupe s’apparentaient à une « incitation à la haine ».
Elle demande aux autorités américaines de révoquer le visa de travail du groupe. Ce dernier « transforme Coachella en un fan-club du Hamas », a-t-elle accusé.