Attentat de l’Hyper Cacher : 3 personnes en garde à vue
Deux femmes, qui seraient des proches d'un trafiquant d'armes présumé, et un homme de 42 ans ont été interpellés dans l'enquête sur les armes fournies à Amedy Coulibaly
Trois personnes ont été placées en garde à vue dans l’enquête sur la fourniture des armes à Amedy Coulibaly, l’auteur de l’attentat jihadiste contre l’Hyper Cacher, en janvier 2015, a-t-on appris de sources concordantes, mercredi.
Deux femmes, âgées de 23 et 31 ans, ont été interpellées à Roubaix et un homme de 42 ans en région parisienne, entre lundi et mardi, par les enquêteurs de la Sous-direction antiterroriste (Sdat) et de la Police judiciaire parisienne, a affirmé une source proche du dossier, confirmant une information de M6.
Selon une autre source proche du dossier, les deux femmes sont des proches d’un trafiquant d’armes présumé, Samir L., mis en examen en avril dans ce dossier, soupçonné d’être lié de près à la fourniture de certaines armes arrivées entre les mains d’Amedy Coulibaly.
Des traces ADN d’une des femmes et de l’homme ont été retrouvées sur l’une des armes de l’auteur de la tuerie de l’Hyper Cacher le 9 janvier 2015, selon les sources.
Au cours de leur garde à vue, qui peut se prolonger jusqu’à 96 heures, « les enquêteurs vont essayer de comprendre si ces personnes avaient pu avoir connaissance de la fourniture des armes à Coulibaly », ont complété les sources.
Deux jours après l’attentat contre Charlie Hebdo perpétré par les frères Kouachi, Amedy Coulibaly a assassiné quatre personnes, Yohan Cohen, Philippe Braham, François-Michel Saada, et Yoav Hattab, dans le supermarché Hyper Cacher, avant d’être tué dans l’assaut des forces de l’ordre. La veille, il avait tué une policière municipale à Montrouge.
Selon la piste suivie par les enquêteurs, les armes retrouvées en possession de Coulibaly proviendraient d’un lot de 200 à 250 armes démilitarisées importées de Slovaquie par Claude Hermant, un ex-mercenaire qui se présente comme un indic, via la société de son épouse. Il les auraient revendues dans les milieux criminels, auprès notamment de Samir L., intermédiaire présumé de Coulibaly.
L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.