Avec le retrait d’Israël, des Libanais cherchent leurs morts dans des villages ravagés
Le conflit, qui avait commencé quand le Hezbollah avait commencé à attaquer Israël, le 8 octobre 2023, en signe de soutien à son allié palestinien du Hamas, a déplacé plus d'un million de personnes au Liban

Les habitants du Sud-Liban sont retournés dans des villages dévastés à la recherche des corps de leurs proches tués lors de la guerre qui a opposé Israël au Hezbollah, l’année dernière, alors que les soldats israéliens se sont retirés de la majeure partie du territoire.
Dans le village de Kfar Kila, qui est situé sur la ligne de front, il reste à peine un bâtiment encore debout. « Je suis arrivée dans mon quartier et je n’ai pas pu dire où se trouvait ma maison », raconte une résidente, Noha Hammoud.
« Tout le quartier est détruit », regrette-t-elle.
Les services de secours ont retiré plusieurs corps sans vie qui étaient ensevelis sous les décombres et ils ont même trouvé deux personnes encore vivantes. Des sources locales affirment que les personnes qui ont été retrouvées, mortes ou vivantes, étaient membres du Hezbollah. Des milliers d’hommes armés du groupe terroriste ont été tués pendant la guerre.
Ali Hassan Khalil, un homme politique libanais qui est originaire du sud du pays, affirme que des centaines d’habitants sont allés inspecter plus d’une demi-douzaine de villages enfin devenus accessibles. Il ajoute que l’armée libanaise s’efforce toujours de dégager les routes.
Toutefois, la présence continue d’Israël dans cinq postes du Sud-Liban laisse « une plaie ouverte », ajoute-t-il.
Le conflit, qui avait commencé quand le Hezbollah avait commencé à attaquer Israël, le 8 octobre 2023, en signe de soutien à son allié palestinien du Hamas, a déplacé des dizaines de milliers d’Israéliens du nord d’Israël et plus d’un million de personnes au Liban.
En Israël, au kibboutz Misgav Am, qui est situé à proximité de la frontière avec le Liban, certains résidents se sont rendus sur place et ont planté des arbres.
« Même si nous avons été dans l’obligation d’évacuer, nos cœurs sont restés ici », explique Daniel Malik, l’un des membres du kibboutz. « Nous voulons vraiment revenir, mais il y a une grande incertitude parce que nous ignorons quand nous serons en sécurité ».
À Yaroun, un autre village qui se trouve sur la ligne de front au Liban, une femme tient un bouquet de fleurs dans une main et le drapeau jaune du Hezbollah dans l’autre, tout en observant les destructions occasionnées par le conflit.
Les services de secours ont retiré au moins un corps sans vie des décombres.
« Nous ressentons un mélange de joie et de tristesse parce qu’il y a encore des martyrs que nous n’avons pas encore trouvés », déclare Suhaila Daher, une habitante de retour chez elle. « Toutes les destructions peuvent être reconstruites, Dieu merci, mais les martyrs ne reviendront pas ».
A Yaroun, Hassan Fadlallah, un député du Hezbollah, dit à Reuters que « l’ennemi israélien occupe toujours la terre libanaise et cette terre libanaise doit être libérée, et c’est à l’État libanais qu’en revient principalement la responsabilité ».