Avi Himi porte plainte contre l’avocate qui l’a accusé d’attentat à la pudeur
Le président de l’Association du barreau israélien est mis en cause par une avocate qui a affirmé qu'il avait exhibé ses parties intimes pendant une visioconférence
Après avoir annoncé sa démission, la semaine dernière, suite à des accusations d’attentat à la pudeur, le dirigeant de l’Association israélienne du barreau, Avi Himi, a porté plainte dimanche contre une avocate qui l’avait accusé d’avoir exhibé son pénis pendant une visioconférence sur Zoom.
Himi a insisté sur le fait que ce qui s’était passé était consenti, ce que la femme nie avec force. La police examine actuellement le dossier.
Dans sa plainte, Himi demande à être interrogé de manière à ce qu’il puisse présenter sa version des événements. Il affirme qu’il laissera les enquêteurs accéder à sa correspondance avec la femme – un examen qui, dit-il, « réfutera totalement son récit mensonger ».
Il déplore également « le large partage d’une vidéo intime de ma personne, une vidéo qui porte un préjudice fatal et durable à ma réputation, à ma vie privée et à ma famille, au point de piétiner et de détruire complètement tous les aspects de ma vie personnelle et de ma vie familiale. »
Le président de l’Association du barreau israélien avait démissionné mardi dernier, après avoir été appelé à quitter ses fonctions suite à un reportage télévisé qui l’avait mis en cause pour des faits d’attentat à la pudeur survenus lors d’une visioconférence avec une jeune avocate. Selon le reportage, l’incident avait eu lieu lors d’un appel vidéo avec une femme qui avait demandé à Himi de soutenir sa nomination en tant que juge. Après l’avoir informée qu’il avait envoyé une lettre recommandant sa promotion, l’avocat principal avait retiré son pantalon et commencé à se caresser devant elle, avait raconté l’avocate qui avait souligné qu’elle n’avait pas donné son consentement.
« C’était un homme avec un certain statut qui s’est permis de se comporter d’une manière inacceptable. Malheureusement, ce comportement rétrograde des hommes d’autorité envers les femmes se produit encore aujourd’hui », avait déclaré la femme à la Treizième chaîne. « Ce qu’il a fait relève du harcèlement sexuel. »
Avi Himi, l’une des voix les plus fortes de l’opposition contre le projet du gouvernement de remanier radicalement le système judiciaire, n’avait pas démenti le reportage mais il avait déclaré que l’acte était consenti.
Si Himi avait annoncé le mois dernier qu’il ne se présenterait pas pour un nouveau mandat à la tête de l’Association du Barreau israélien en signe de protestation contre la proposition du gouvernement, des sources au sein du Barreau d’Israël avaient fait savoir au site d’information Walla que Himi démissionnerait probablement plus tôt que prévu suite à ces accusations.