Belgique: La SNVB n’a pas à payer pour avoir transporté les Juifs dans les camps, dit un panel
Le comité chargé de l'examen du dossier sur le passé de la compagnie belge de chemins de fer a conseillé à l'entreprise d'officiellement présenter des excuses aux survivants

La compagnie ferroviaire belge qui avait transporté des Juifs dans les camps de la mort nazis ne doivent pas être dans l’obligation de verser des indemnités aux survivants, a conclu un groupe d’experts mandaté par le gouvernement belge.
Ce rapport officiel, qui a été publié vendredi, a mis un terme à une enquête de cinq ans qui était consacrée au rôle qu’avait joué par la Compagnie nationale des chemins de fer belges pendant la Shoah. Entre 1942 et 1944, la compagnie ferroviaire avait transporté plus de 25 000 Juifs et 353 Roms à Auschwitz et dans d’autres camps de concentration. Moins de 1 200 personnes en étaient revenues vivantes.
Le gouvernement belge a depuis ouvert une enquête indépendante sur la société ferroviaire, connue sous l’acronyme SNCB, en 2019. Il a invité un centre de recherche, le Centre d’étude et de documentation sur la guerre et la société contemporaine, à enquêter sur le rôle des chemins de fer pendant le génocide juif. La semaine dernière, une commission a présenté ses recommandations sur la base des résultats qui ont été obtenus par les chercheurs.
Le comité a déclaré que la SNCB devrait présenter des excuses officielles aux survivants et il a encouragé le développement d’initiatives de sensibilisation et de commémoration de la Shoah et de commémoration – mais il s’est abstenu de recommander des réparations. Ces trains qui avaient permis les déportations ont plutôt relevé de la « responsabilité collective » des autorités belges et d’un public belge silencieux et complaisant, ont conclu les membres du comité.
« La responsabilité ultime ne peut donc être attribuée à une seule personne ou même à une seule entreprise « , a noté le rapport.
L’un des membres de la commission, Sidney Berneman, juge à la Cour suprême de Belgique, s’est fermement opposé aux conclusions du rapport. Ses parent étaient des survivants de la Shoah qui étaient originaires de Pologne et qui s’étaient installés à Anvers après la guerre.
« C’est avec un sentiment amer que je dois dire que ce rapport final est un échec retentissant et que je ne peux en toute conscience l’approuver », a dit Berneman. « Ce rapport n’honore pas la mémoire de milliers de Juifs ».