Biden écrit une lettre garantissant les droits d’Israël dans l’accord avec le Liban
Après la signature de l'accord sur les frontières maritimes, le président US a répété son attachement au droit d'Israël à l'auto-défense, évoquant aussi le champ gazier de Qana
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Le président américain Joe Biden a écrit une lettre avec le Premier ministre Yair Lapid qui garantit l’engagement des États-Unis en faveur de la mise en œuvre du nouvel accord sur les frontières maritimes qui a été signé avec le Liban et en faveur également des droits sécuritaires et économiques d’Israël dans le cadre de cette convention, a fait savoir samedi soir un haut-responsable de Washington.
Le texte de la lettre a été finalisé vendredi entre l’État juif et les États-Unis et Biden devrait la signer la semaine prochaine, a continué l’officiel.
Dans cette lettre, Biden souligne l’engagement américain à soutenir le droit et les capacités d’auto-défense d’Israël, concernant notamment ses infrastructures gazières et ses navires en Méditerranée.
Les États-Unis reconnaissent également la ligne de balises qui s’étend à 5 kilomètres dans la mer, à partir de Rosh Hanikra, comme étant la ligne de statu-quo et ils s’opposent à tout changement de cette dernière sans l’accord préalable d’Israël.
Washington s’engage aussi à soutenir les droits économiques partiels de l’État juif sur le champ de Qana, une réserve de gaz qui, dans le cadre de l’accord, est revenue au Liban, et l’administration Biden souligne qu’elle empêchera le groupe terroriste du Hezbollah d’en tirer un revenu quel qu’il soit.
De plus, Biden jure que les États-Unis défendront Israël contre toute tentative visant à violer l’accord maritime.

Le président américain salue également Lapid pour le rôle qu’il a tenu dans la conclusion de cet accord « héroïque ».
Le texte final de la lettre ne sera pas diffusé, selon un responsable israélien.
Cette lettre survient quelques jours après qu’Israël a approuvé l’accord maritime négocié par les États-Unis avec le Liban, un accord que Lapid a qualifié de reconnaissance d’Israël par un État ennemi – une affirmation que Beyrouth a rejetée.