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Ces acteurs juifs qui ont incarné des méchants mythiques au cinéma

Qui se souvient des grimaces inoubliables de Daniel Stern en cambrioleur dans "Maman j'ai raté l'avion" ou du personnage du boucher de Daniel Day Lewis dans Gangs of New York ?

Mark Margolis s'inscrit dans une longue tradition d'acteurs juifs jouant des méchants inoubliables. (Crédit : AMC/IMDb via JTA)
Mark Margolis s'inscrit dans une longue tradition d'acteurs juifs jouant des méchants inoubliables. (Crédit : AMC/IMDb via JTA)

JTA – Le monde du cinéma et de la télévision a récemment perdu deux acteurs juifs dont les noms ne sont pas forcément bien connus de tous, mais qui ont tous deux été reconnus pour leurs rôles de méchants légendaires.

Le premier, Mark Margolis est décédé le mois dernier après une carrière de plus de 60 ans sur scène et à l’écran. Il a étudié avec la célèbre professeure d’art dramatique Stella Adler, dont il était l’assistant personnel, avant de jouer dans « Scarface », « Oz » de HBO et de nombreux films du célèbre réalisateur juif Darren Aronofsky.

Cependant, il restera surtout dans les mémoires pour son interprétation, nominée aux Emmy Awards, d’Hector Salamanca, le patriarche d’une famille de criminels mexicains qui se déplace en fauteuil roulant et ne parle quasiment pas, dans les séries « Breaking Bad » et « Better Call Saul ». Margolis, dont la famille a « fondé quelques synagogues réformées« , a probablement incarné l’un des méchants les plus célèbres jamais joués par un acteur juif.

La seconde, Arleen Sorkin, est décédée d’une pneumonie plus tard dans le mois, après des années de lutte contre la sclérose en plaques. Dotée d’un sens unique de la comédie, elle a joué le rôle de Calliope Jones, une créatrice de mode excentrique librement inspirée de Cyndi Lauper, dans la série « Days of Our Lives » (Les Jours de notre vie) au milieu des années 1980. Son personnage a inspiré Paul Dini, le scénariste de « Batman : The Animated Series », qui a créé le personnage de Harley Quinn, une femme de main bouffonne au service du Joker, que Sorkin a incarné pendant près de 20 ans. En jouant Harley Quinn avec une version exagérée de son accent juif de Brooklyn, elle a rendu le personnage canoniquement juif.

Grâce en grande partie à la forte personnalité de Sorkin, Harley Quinn est devenue si populaire qu’elle est passée de la série animée à la bande dessinée, puis au film en prise de vue réelle, et est restée une super-vilaine particulièrement attachante.

En hommage à Margolis et Sorkin et aux personnages merveilleusement sinistres qu’ils ont incarnés, voici un bref aperçu des autres super-vilains célèbres interprétés par des acteurs juifs à l’écran.

Daniel Day-Lewis – « There Will Be Blood » et « Gangs of New York »

Daniel Day-Lewis, lauréat de trois Oscars, a appris très tôt que le métier d’acteur était un moyen efficace de faire face aux brimades de ses camarades de classe, en raison de ses origines familiales : Irlandais du côté de son père, juif du côté de sa mère. À l’écran, Day-Lewis a magistralement interprété deux des personnages les plus délicieusement méchants du cinéma : le magnat du pétrole Daniel Plainview (pour lequel il a remporté l’Oscar du meilleur acteur) dans « There Will Be Blood » et le chef de gang nativiste Bill « The Butcher » Cutting (pour lequel il a été nommé pour le prix du meilleur acteur). Ces deux personnages incarnent les côtés les plus sombres du rêve américain. Nul n’a jamais réussi à rendre un milkshake aussi menaçant.

David Proval – « The Sopranos »

Avant d’incarner le rabbin de Toby Ziegler dans « The West Wing », l’acteur juif David Proval a joué de nombreux Italiens à l’écran, de Tony dans « Mean Streets » de Martin Scorsese à Hunk Pepitone dans « Fame », en passant par son rôle peut-être le plus mémorable : Richie Aprile, le capo impitoyable et sadique de la famille criminelle DiMeo dans « Les Sopranos ».

Martin Kove – « Karate Kid »

John Kreese, le sensei original de Cobra Kai joué par Kove, un juif de Brooklyn, était l’un des méchants les plus connus des années 1980.

Michael Douglas – « Wall Street »

« La cupidité est bonne », affirme Gordon Gekko dans ce réquisitoire classique contre la culture de Wall Street des années 1980. Il en va de même pour l’interprétation de Michael Douglas, qui lui a valu un Oscar en 1988.

Kirk Douglas – « The Villain »

Le père de Michael, l’acteur légendaire Kirk Douglas, qui a célébré deux fois sa bar mitzvah, a souvent joué le rôle du héros à l’écran. Mais, dans ce Western comique, ridicule et oubliable de 1979, il s’est essayé au rôle du méchant.

Joan Collins – « Dynasty »

Le rôle acclamé d’Alexis Carrington, l’ex-femme intrigante du riche magnat du pétrole de Denver, Blake Carrington, a contribué à propulser le feuilleton « Dynasty » au sommet de l’audimat. Nommée aux Emmy Awards, Collins a fait d’Alexis un personnage multidimensionnel qui a souvent figuré en haut des listes des « plus grands méchants de tous les temps » et a inspiré une foule d’imitateurs aux heures de grande écoute. Son père était juif et s’identifiait fièrement comme un membre de la tribu.

Daniel Stern – « Home alone »

Qui peut oublier les magouilles légendaires de Daniel Stern dans le rôle de Marv Murchins, l’un des deux compères qui ne parviennent pas à venir à bout de Kevin McCallister, ce gamin rusé, dans les films « Maman j’ai raté l’avion » ?

Mel Brooks et Rick Moranis – « Spaceballs »

Ces deux légendes de la comédie ont donné des prestations hilarantes dans les rôles de Dark Helmet et du président Skroob, les méchants maladroits de la parodie de la « Guerre des étoiles » réalisée par Brooks en 1987.

Wallace Shawn – « The Princess Bride »

C’est également en 1987 que Wallace Shawn a interprété le sinistre Sicilien Vizzini de manière comique et parfaite dans ce classique ridicule.

Dustin Hoffman – « Hook »

Dustin Hoffman a incarné le tristement célèbre capitaine Crochet dans le film éponyme de Spielberg en 1991, jugé comme un échec par les critiques (et plus tard par Spielberg lui-même).

Joseph Wiseman – « Dr. No »

L’acteur Joseph Wiseman a été le premier, et l’un des meilleurs, à incarner un méchant de James Bond à l’écran, sous le nom de Julius No. On peut lire dans l’Encyclopédie canadienne : « Malgré ses rôles de gros durs au grand écran, Joseph Wiseman est un érudit juif qui voyage beaucoup, donnant des lectures publiques de passages de littérature yiddish et juive ».

Yaphet Kotto – « Live and Let Die »

Des années plus tard, Yaphet Kotto, un juif fier de l’être, a joué un autre méchant de Bond fortement influencé par l’ère de la Blaxploitation (une représentation choquante selon les normes actuelles) : Kananga/Mr Big, un impitoyable baron de la drogue et dictateur des Caraïbes. Le père camerounais de Kotto était juif et sa mère s’est convertie au judaïsme.

Jesse Eisenberg – « Batman v.s Superman : Dawn of Justice »

James Bond n’est pas la seule série dont les méchants inoubliables ont été interprétés par des acteurs juifs. Plusieurs méchants de Marvel et de DC ont également été interprétés par des acteurs juifs. Eisenberg, d’ordinaire calme, a joué Lex Luthor, l’ennemi juré de Superman, dans une superproduction de 2016 (Le personnage a été incarné par Michael Rosenbaum dans la série télévisée « Smallville »). Certains fans pourraient également qualifier de ‘vilain’ le personnage de Mark Zuckerberg interprété par Eisenberg dans le film à succès de David Fincher « The Social Network ».

(Bien qu’aucun acteur juif n’ait jamais joué Magneto, le méchant juif le plus important de Marvel, une petite poignée d’acteurs juifs de premier plan ont joué d’autres méchants de Marvel, de Jake Gyllenhaal incarnant Mysterio dans « Spider-Man : Far From Home » à Corey Stoll interprétant la version humoristique de M.O.D.O.K. dans « Ant-Man and the Wasp : Quantumania ». Jeff Goldblum a également offert une prestation marquante dans le rôle de Grandmaster dans « Thor : Ragnorok »).

Steven Bauer – « Breaking Bad » et « Better Call Saul »

Et comment pourrions-nous ne pas mentionner un autre acteur de « Breaking Bad » : Steven Bauer, dont le grand-père maternel juif avait fui l’Allemagne pour échapper aux persécutions nazies, pour s’installer à La Havane, et qui incarne dans la série, Eladio Vuente, le chef impitoyable d’un cartel de la drogue.

Comme Margolis, Bauer a également joué dans « Scarface » (où il partage l’affiche avec Manny Ribera, le meilleur ami de Pacino, un baron de la drogue). Contrairement à Margolis, Bauer parle couramment l’espagnol. Il a également appris l’hébreu pour jouer un ex-agent du Mossad dans la série « Ray Donovan » de Liev Schreiber, comme il l’avait fait plusieurs dizaines d’années plus tôt pour jouer dans « Sword of Gideon », un film canadien qui a servi de modèle au film « Munich » de Spielberg.

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