Crise au Liban : L’émissaire français, Jean-Yves Le Drian, repart les mains vides
L'ancien ministre a rencontré les principaux acteurs politiques, parmi lesquels le Hezbollah pro-iranien, mais "n'a pas effectué de percée majeure"
L’envoyé spécial français au Liban, Jean-Yves Le Drian, a quitté jeudi Beyrouth sans avoir pu convaincre les parties politiques de s’entendre sur l’élection d’un président, dont le pays est privé depuis plus d’un an et demi.
L’ancien ministre des Affaires étrangères et de la Défense, qui a rencontré les principaux acteurs politiques parmi lesquels le puissant groupe terroriste du Hezbollah pro-iranien, « n’a pas effectué de percée majeure », a indiqué à l’AFP une source diplomatique française.
« Chaque partie campe sur ses positions », a poursuivi cette source. Jean-Yves Le Drian a prévenu les responsables qu’il a rencontrés que « l’existence même du Liban politique est en danger », selon elle.
Depuis la fin du mandat du président Michel Aoun le 31 octobre 2022, le Parlement est incapable de lui élire un successeur, le Hezbollah comme le camp adverse ne disposant pas de la majorité pour imposer un candidat.
Le blocage intervient alors que le pays est plongé dans une profonde crise économique, et que le Hezbollah cible Israël depuis le lendemain des massacres commis par son allié palestinien.
Jean-Yves Le Drian a souligné à ses interlocuteurs « les dangers de prolonger le blocage » dans ce contexte régional explosif, selon cette source.
Elle a souligné que la mission de l’émissaire français visait en outre à « préparer la visite du président américain, Joe Biden, en France, durant laquelle le dossier libanais pourrait être évoqué ».
M. Biden est attendu en France le 6 juin à l’occasion des célébrations du 80e anniversaire du débarquement des troupes alliées en Normandie.