Dans un kibboutz attaqué par le Hamas, Milei dénonce le « nazisme du XXIe siècle »
Le président israélien dit que Nir Oz sera reconstruit ; son homologue argentin dit que la Shoah a pu être commise à cause de l'indifférence du monde libre
Le président Isaac Herzog et le président argentin Javier Milei ont visité jeudi le kibboutz Nir Oz, à la frontière de Gaza, une communauté qui a vu un quart de ses membres tués ou enlevés par le Hamas le 7 octobre dernier. Le kibboutz compte de nombreux immigrants argentins et leurs descendants.
« Nous allons reconstruire cet endroit », a affirmé Herzog. « Nous ramènerons la communauté. Nous protégerons les Israéliens et nous espérons créer un avenir différent pour nous et pour nos voisins ».
Ne manquant pas de le décrire comme un « groupe terroriste », Milei a déclaré que le Hamas représentait le « nazisme du 21ème siècle ».
« C’est l’indifférence du monde libre qui a permis à la Shoah nazie d’être commise », a déploré le président argentin. « Et comme l’a dit le président Herzog, le monde libre ne peut rester indifférent dans ce cas, car nous voyons des exemples clairs de terrorisme et d’antisémitisme et ce que je décrirais comme le nazisme du XXIe siècle ».
La visite du kibboutz « m’a touché au plus profond de l’âme », a-t-il ajouté, devant une maison entièrement calcinée.
« Voir tout cela de ses propres yeux est une expérience très très forte. Et cette visite ne fait que valider le fait que je suis venu (en Israël) condamner les terroristes du Hamas, soutenir le droit légitime d’Israël à se défendre, et réclamer la libération de tous les otages », a-t-il dit.
Le kibboutz Nir Oz comptait 18 personnes d’origine argentine, dont 12 ont été kidnappées.
Les deux dirigeants et les premières dames ont visité plusieurs maisons du kibboutz, dont celle d’Ofelia Roitman, une Argentine immigrée en Israël qui a été libérée de captivité du Hamas en novembre et qui accompagnait le groupe. C’était la première fois qu’elle retournait dans sa maison depuis l’attaque du 7 octobre.
Le kibboutz Nir Oz a été le théâtre d’une des attaques les plus sanglantes menées par les commandos du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre : un quart de ses quelque 400 habitants a été soit tué, soit enlevé après des heures de tirs et de violences.