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De nouvelles preuves de rituels d’inhumation chez l’homme de Néandertal

Des ossements retrouvés dans une grotte irakienne appuient la théorie disant que les ancêtres des êtres humains, dans l'antiquité, enterraient leurs défunts - avec des fleurs

L'extérieur de la grotte de Shanidar, dans le nord de l'Irak, en 2005. (Crédit : CC BY JosephV/Wikimedia Commons)
L'extérieur de la grotte de Shanidar, dans le nord de l'Irak, en 2005. (Crédit : CC BY JosephV/Wikimedia Commons)

Un squelette de Néandertal qui a été récemment découvert dans le nord de l’Irak semble soutenir la théorie selon laquelle les ancêtres des êtres humains modernes, dans l’antiquité, avaient des rituels d’enterrement.

Le squelette découvert dans la grotte Shanidar, dans la région du Kurdistan, est celui d’un individu adulte ayant vécu il y a environ 70 000 ans. Les pollens retrouvés dans le sol, à côté du squelette, sont venus renforcer la crédibilité de rituels d’inhumation comprenant le dépôt de fleurs auprès du cadavre.

Au milieu du 20e siècle, la grotte avait été le site de l’une des découvertes les plus significatives de l’époque de Néandertal dans toute l’histoire archéologique, avec des ossements appartenant à dix corps qui avaient été exhumés par les chercheurs.

Les pollens retrouvés à côté des ossements d’un Néandertal, en 1960, avaient amené l’anthropologue Ralph Solecki à proposer l’hypothèse que le défunt ait pu être enterré avec des fleurs – une suggestion choquante à l’époque où l’homme de Néandertal était largement considéré comme un être rustre, à peine intelligent.

Il y avait eu des doutes sur cette présence de pollen. Il avait été supposé qu’il avait pu être ultérieurement déposé par des animaux ou autres.

Mais la science a ensuite changé de point de vue sur l’homme de Néandertal avec des preuves croissantes d’une espèce plus proche, en termes de sophistication, de l’homo-sapiens que cela avait pu être précédemment suggéré.

Des équipes de chercheurs se sont réintroduits dans la grotte, ces dernières années, pour y retrouver davantage de données, les méthodes scientifiques s’étant considérablement développées depuis les années 1960. La présence de pollens anciens sur le nouveau squelette semble venir soutenir la théorie de Solecki, selon l’étude qui a été publiée, cette semaine, dans le journal Antiquity .

La posture et le placement du squelette semblent aussi indiquer que l’enterrement a été délibéré.

Un squelette reconstruit de Néandertal, à droite, et une version de squelette humain moderne, à gauche, exposés au musée d’Histoire naturelle de New York (Crédit : AP Photo/Frank Franklin II)

L’ostéologue et la paléoanthropologue de l’université de Cambridge Emma Pomeroy, qui a dirigé cette nouvelle recherche, a indiqué que « de sceptique – sur la base d’un grand nombre d’autres critiques publiées sur les fleurs présentes lors des rituels d’inhumation, j’en viens à penser que ce scénario est bien plus plausible que je ne pouvais le croire et je suis impatiente de voir les résultats définitifs de nos nouvelles analyses ».

Elle ajoute que « de nouvelles et nombreuses recherches sur la manière dont l’homme de Néandertal traitait ses morts exigent de revenir à des découvertes faites il y a 60 ans ou même cent ans, quand les techniques archéologiques étaient plus limitées – et elles permettront d’aller plus loin ».

Pomeroy explique que les chercheurs ont découvert « des preuves croissantes de ce que l’homme de Néandertal était bien plus sophistiqué que ce qui a pu être pensé auparavant – des dessins dans les grottes en passant par l’usage de coquilles décoratives et de griffes de rapaces ».

« Si ces créatures de Néandertal utilisaient la grotte de Shanidar comme site de commémoration pour le rituel répété d’inhumation de leurs morts, cela laisserait suggérer un degré de complexité culturel très élevé », ajoute-t-elle.

L’espèce de Néandertal s’est éteinte il y a environ 40 000 ans. Ces dernières années, des études génétiques ont montré que les êtres humains modernes contiennent des traces d’ADN de Néandertal, indiquant un croisement inter-espèce entre les deux groupes et la possibilité que ces dernières ne soient pas simplement mortes, mais qu’elles se soient assimilées dans le patrimoine génétique plus large de l’homo-sapiens.

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