Delta Airlines prolonge la suspension de ses services en Israël jusqu’en septembre
L'annonce faite par le transporteur aérien américain a eu lieu vingt-quatre heures après que le Lufthansa Group a aussi prolongé l'interruption de ses vols depuis et vers l'aéroport Ben Gurion
Delta Airlines a suspendu ses liaisons en provenance et en direction d’Israël jusqu’au 30 septembre, selon des informations mardi. C’est le dernier transporteur aérien de premier plan à annuler ses services dans le pays en raison de la situation sécuritaire.
Delta avait annoncé, au début du mois, que la compagnie interrompait ses activités en Israël jusqu’au 31 août « en raison du conflit en cours dans la région », selon un communiqué émis en date du 5 août.
Cette suspension survient vingt-quatre heures après l’annonce faite par le Lufthansa Group qu’il mettait en pause ses liaisons vers et depuis Tel Aviv, Téhéran, Beyrouth, Amman et Erbil jusqu’au 26 août.
Le Lufthansa Group – qui est constitué notamment des transporteurs Swiss International Air Lines, Austrian Airlines et Eurowings – évitera également les espaces aériens iranien et irakien jusqu’à cette date par crainte d’une escalade au Moyen-Orient, a-t-il fait savoir.
Le transport aérien a été secoué de manière répétée par la guerre à Gaza et les tensions régionales croissantes. Quand le conflit avait commencé, au mois d’octobre, avec le pogrom commis par le Hamas dans le sud d’Israël, la plupart des compagnies aériennes étrangères avaient interrompu leurs liaisons.
Le service avait graduellement repris dans les mois qui avaient suivi mais il avait été perturbé, une nouvelle fois, quand l’Iran avait lancé une attaque directe majeure au missile et au drone au sein de l’État juif, au mois d’avril. Certaines firmes avaient ensuite repris leurs activités mais les agitations ont amené un grand nombre d’entre elles, ces dernières semaines, à suspendre leurs vols par crainte d’une nouvelle attaque de l’Iran.
Ces dernières annulations surviennent alors qu’Israël se prépare à la riposte de Téhéran et à celle de son proxy libanais, le Hezbollah, suite aux assassinats, à la fin juillet, du numéro deux du Hezbollah, Fuad Shukr, à Beyrouth et du chef du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran.
Les inquiétudes portant sur un conflit plus large au Moyen-Orient ont décidé les transporteurs aériens internationaux à suspendre leurs vols dans la région ou à éviter certains espaces aériens. Les horaires changeants et les retards ont aussi entraîné des perturbations dans les projets estivaux d’un grand nombre de voyageurs israéliens et des centaines de personnes sont actuellement bloquées à l’extérieur des frontières du pays.
D’autres transporteurs, comme Cathay Pacific, dont le siège est à Hong-Kong et EasyJet, une firme du Royaume-Uni, ne reprendront leurs services en Israël qu’à la fin du mois de mars 2025.
D’autres encore, comme Air India, la compagnie nationale indienne et United Airlines, aux États-Unis, ont suspendu leurs vols jusqu’à une date indéterminée.
Mardi, Reuters a signalé que le gouvernement britannique avait conseillé aux firmes du Royaume-Uni de ne pas se risquer dans l’espace aérien libanais jusqu’au 4 novembre, citant « un risque potentiel pour l’aviation, entraîné par des activités militaires ».
Certaines autres compagnies ont fait part de restrictions, elles aussi, concernant les espaces aériens iranien ou libanais. Israël insiste sur le fait que son espace aérien est sûr et que le pays saura le fermer si la situation l’exige.
Les transporteurs israéliens, de leur côté, n’ont rien changé à leurs opérations – et El Al, la compagnie aérienne nationale, a été accusée de pratiquer des prix abusifs. L’entreprise a d’ores et déjà enregistré des profits records dans sa domination absolue du marché israélien, une domination entraînée par les suspensions et par les annulations des firmes concurrentes à l’étranger.
Reuters a contribué à cet article.