Des milliers d’Afghans manifestent pour les Gazaouis à l’appel des talibans
Sous une nuée de drapeaux palestiniens, des manifestants ont brûlé des clichés de Benjamin Netanyahu et crié au "génocide"

Des milliers d’Afghans ont défilé vendredi à l’appel des autorités talibanes contre le « génocide » des Gazaouis, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Les défilés sont sortis après la prière musulmane hebdomadaire dans les provinces de Kaboul, Nimroz (sud-ouest), Nangarhar (est) ou Herat (ouest).
Sous une nuée de drapeaux palestiniens, des manifestants ont brûlé des clichés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
« Nous manifestons pour montrer au monde que les Gazaouis ne sont pas seuls. Partout où il y a des musulmans opprimés, nous les défendons fermement », a expliqué à l’AFP Jannat, 28 ans, qui défilait à Kaboul.
Peu avant, Hassan Akhund, le Premier ministre du gouvernement taliban, reconnu par aucun pays au monde et qui ne reconnaît pas l’Etat d’Israël, avait dénoncé le « génocide » à Gaza.
Israël est en guerre contre le Hamas depuis le 7 octobre 2023 , date à laquelle quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut des communautés du sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Les groupes terroristes de la bande de Gaza détiennent 58 otages, dont 57 des 251 personnes enlevées par les terroristes du Hamas le 7 octobre 2023. Parmi eux se trouvent les corps d’au moins 35 personnes dont la mort a été confirmée par l’armée israélienne.
Le ministère de la santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, affirme que plus de 50 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent. Ce bilan, qui ne peut être vérifié et qui ne fait pas la distinction entre terroristes et civils, inclut les quelque 20 000 terroristes qu’Israël affirme avoir tués au combat et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël affirme s’efforcer de minimiser les pertes civiles et souligne que le Hamas utilise les Gazaouis comme boucliers humains, en menant ses combats depuis des zones civiles, notamment des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.