Des pluies diluviennes s’abattent sur Israël et inondent les rues
Des automobilistes ont été extraits de leur voiture dans des villes au sud de Tel-Aviv, ; à Beyrouth, les routes sont également inondées
Des pluies diluviennes ont frappé le centre et le nord d’Israël lundi, inondant les routes et certains automobilistes ont dû être secourus alors que la première tempête majeure de l’hiver a frappé la région.
De fortes inondations ont été signalées à Ashdod, à Ashkelon et dans d’autres régions des plaines situées au sud de Tel Aviv.
A Yavne, deux conducteurs ont dû être secourus par la police après que leurs véhicules ont été bloqués dans l’eau stagnante qui recouvre le boulevard Jérusalem de la ville.
Quelque 50 millimètres de pluie sont tombés dans la ville côtière d’Ashdod, où les routes ont été inondées, ce qui a paralysé la circulation et submergé certaines voitures.
Plus loin sur le littoral, Ashkelon a été également inondée. Six personnes, dont une femme enceinte, ont été secourues dimanche soir, et la crue a endommagé plusieurs maisons.
Aucun blessé n’a été signalé lors de l’inondation de lundi.
L’Autorité israélienne de la nature et des parcs a fait savoir que les sentiers de randonnée le long des wadis dans le désert de Judée étaient fermés, de même que la réserve naturelle d’Ein Gedi dans la région de la mer Morte, les lits secs des rivières ayant augmenté sous l’effet des pluies.
La Compagnie israélienne d’électricité a signalé avoir détecté, au cours de la dernière journée, 188 coups de foudre en Israël, soit 248 % de la moyenne annuelle de décembre, ce qui représente habituellement 76 coups de foudre pour le mois.
Un soldat de Tsahal est resté hospitalisé dans un état grave lundi, après avoir été frappé par la foudre la veille au cours d’un exercice.
Dans le Golan, la chaîne de montagnes du Hermon a vu ses premiers flocons de neige, a rapporté la Douzième chaîne.
On s’attendait à ce que le temps orageux persiste jusqu’à mardi, le centre du pays et le nord étant les plus durement touchés par les intempéries. Le pays profitera d’une brève accalmie mardi soir et mercredi, avant qu’une autre tempête frappe jeudi, apportant plus de froid et de pluie.
La météo hivernale fait également des ravages au Liban, pays voisin au nord d’Israël.
A Beyrouth, dans la capitale, de fortes pluies ont transformé les rues en petites rivières, bloquant les automobilistes dans leurs véhicules et endommageant les habitations dans certaines zones.
Les inondations sont survenues alors que les Libanais organisent depuis près de deux mois des manifestations contre l’élite politique du pays et des décennies de corruption et de mauvaise gestion généralisées. Les manifestants sont restés dans leurs campements à Beyrouth et dans d’autres villes, sous la pluie battante.
Malgré les milliards de dollars dépensés depuis la guerre civile de 1975-1990 pour améliorer les infrastructures, le Liban souffre encore de coupures d’électricité qui durent des heures chaque jour, et de nombreuses personnes comptent sur les camions-citernes pour acheminer l’eau à leur domicile. Chaque année, lorsqu’il pleut, les routes sont inondées à cause d’un système d’égouts inadéquat.
La pluie a commencé à tomber dimanche matin et a touché tout le pays, mais Beyrouth et sa périphérie ont été les plus touchées.
Dans la banlieue sud d’Ouzai, les voitures étaient presque submergées dans l’eau montante, laissant les automobilistes coincés. Un tunnel qui passe sous l’aéroport international Rafic Hariri est resté fermé pendant plusieurs heures parce que les pompes qui évacuent l’eau de l’intérieur ne fonctionnaient pas.
Un homme a été vu en train d’utiliser une planche de surf pour traverser le tunnel, tandis que dans d’autres quartiers de la ville, certains habitants utilisaient de petits bateaux pour se déplacer.
Le ministre sortant des Travaux publics et des Transports, Youssef Fenianos, a attribué la crise à ce qu’il a dit être une infrastructure vieille de 50 ans et à l’augmentation de la population dans certaines régions. Il a ajouté qu’en raison de la récente crise économique et financière au Liban, il était difficile d’ouvrir des lignes de crédit pour des travaux d’infrastructure.
« Je suis prêt à assumer l’entière responsabilité », a déclaré le ministre lors d’une conférence de presse.
Youssef Fenianos faisait partie du cabinet de l’ancien Premier ministre Saad Hariri, qui a démissionné le 29 octobre, sous la pression des manifestants anti-gouvernementaux. Il s’en est suivi une impasse sur la question de sa succession à la tête d’un nouveau gouvernement dans un contexte d’aggravation de la crise économique, y compris une pénurie de liquidités et de devises fortes.