Des résidents d’implantations radicaux accusés d’avoir attaqué des Palestiniens
Des militants israéliens des droits de l'Homme, qui étaient présents, ont expliqué qu'ils avaient appelé la police, mais que les soldats et les agents des forces de l'ordre ont refusé d'intervenir

Des résidents d’implantations radicaux extrémistes ont attaqué, mardi matin, des habitants palestiniens du village de Hraibat a-Nabi, dans le sud de la Cisjordanie, ont fait savoir les médias palestiniens et des militants israéliens.
Une quinzaine d’assaillants venus d’un avant-poste voisin, situé dans les collines du sud de Hébron, auraient physiquement agressé et aspergé de gaz lacrymogène des Palestiniens et des militants israéliens qui se trouvaient dans le village.
Beyond the Herd, un groupe activiste israélien qui soutient les villages palestiniens ciblés par les violences des partisans du mouvement pro-implantations, a indiqué que les extrémistes avaient attaqué quatre de ses membres. Leur véhicule a essuyé des jets de pierre et les agresseurs ont crevé ses pneus avec des couteaux.
Dans une vidéo qui a été partagée par le groupe, un extrémiste, le visage masqué, s’empare du téléphone d’un militant et le fracasse au sol. Un appareil photo appartenant aux activistes israéliens aurait également été volé.
Les militants ont expliqué qu’ils avaient appelé la police, mais que les soldats et les agents des forces de l’ordre, appelés sur les lieux, ont refusé d’intervenir.
« Pendant toute l’attaque, les agents de police se sont tenus à quelques mètres, discutant avec les extrémistes israéliens et refusant d’intervenir alors même que les assaillants s’enfuyaient vers l’avant-poste », a écrit le groupe sur les réseaux sociaux. Les activistes ont aussi affirmé que les soldats avaient arrêté un Palestinien résidant dans le village qui, semble-t-il, avait volé un âne à l’un des partisans du mouvement pro-implantations.