Israël en guerre - Jour 474

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Des ultra-orthodoxes incendient un bus et frappent le chauffeur à Bnei Brak

D'importants élus Yahadout HaTorah et d'autres responsables Haredi se sont réunis sur le toit de la mairie, rejetant la responsabilité de la violence sur les policiers

Un bus incendié par un groupe d'ultra-orthodoxes dans la ville de Bnei Brak, le 24 janvier 2021. (Police israélienne)
Un bus incendié par un groupe d'ultra-orthodoxes dans la ville de Bnei Brak, le 24 janvier 2021. (Police israélienne)

La police a utilisé des grenades assourdissantes pour disperser les émeutiers ultra-orthodoxes des rues de Bnei Brak lundi matin, après qu’un groupe a attaqué deux bus, en incendiant l’un d’eux.

La foule a fait sortir un chauffeur arabe du bus et l’a roué de coups, le blessant légèrement avant de mettre le véhicule en feu, selon les médias israéliens.

Le véhicule avait été complètement vidé avant que les pompiers n’arrivent sur les lieux, les flammes brûlant à travers les câbles électriques voisins et provoquant une panne de courant dans certaines parties de la ville ultra-orthodoxe, située près de Tel-Aviv. Plusieurs résidents des bâtiments voisins ont été évacués de crainte que le bus n’explose.

La police a signalé dans un communiqué l’arrestation de quatre personnes, soupçonnées d’avoir endommagé des biens dont l’incendie criminel du bus, et pour avoir tenté de blesser le personnel d’urgence et mis en danger la population.

Les scènes de destruction se sont déroulées au terme d’une journée d’affrontements violents entre la police et les émeutiers qui s’opposent aux restrictions de confinement, les responsables ultra-orthodoxes de haut niveau accusant dimanche la police d’être responsable des tensions.

L’incendie criminel du bus était la deuxième attaque d’un bus en quelques heures. Les manifestants avaient auparavant jeté des pierres sur un bus et l’avaient réquisitionné, forçant le chauffeur à fuir, selon les médias israéliens.

Les manifestants ont également poussé des bennes à ordures dans la rue et les ont enflammées, et une vidéo montre que des pétards ont été lancés contre des officiers.

La police a déclaré qu’elle ne se laisserait pas intimider par la violence et a promis de continuer à faire appliquer le confinement national.

Les derniers affrontements ont eu lieu après que d’importants législateurs du parti Yahadout HaTorah et d’autres responsables Haredi se sont réunis sur le toit de la mairie de Bnei Brak, rejetant la responsabilité de la violence actuelle sur les policiers et non sur les manifestants.

« La police israélienne porte la responsabilité de la catastrophe qui se déroule dans notre ville depuis plusieurs jours », a déclaré le maire de Bnei Brak, Abraham Rubinstein, qui a lui-même été attaqué par une foule en colère lorsqu’il est sorti plus tard pour essayer d’appeler au calme.

Certains lui ont jeté des déchets et des pierres, tandis que d’autres ont tiré des pétards sur son entourage. Ses gardes du corps ont dû utiliser du spray au poivre.

Il a accusé la police de se livrer à des « activités de provocation » et de « punition collective » contre les habitants de la ville et les a appelés à quitter la ville.

Parmi les législateurs de Yahadout HaTorah présents figuraient le ministre du Logement Yaakov Litzman et le député Moshe Gafni, très proches alliés politiques du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Des policiers montent la garde à côté de poubelles en feu lors d’affrontements avec des ultra-orthodoxes à Bnei Brak, Israël, 24 janvier 2021. (Crédit ; AP Photo/Oded Balilty)

« Il est inconcevable que la police, à cause d’une infraction sur la plage de Tel-Aviv, ferme un quartier et y tire des explosifs, des grenades fumigènes et des aérosols comme elle l’a fait ici à Bnei Brak jeudi soir et aujourd’hui », a déclaré Gafni.

Gafni a également déclaré que l’éminent rabbin Haredi Chaim Kanievsky a appelé à l’arrêt des manifestations et des « choses terribles » qu’il a alléguées que la police faisait aux résidents de Bnei Brak.

Pendant ce temps, Netanyahu a été interrogé sur ses conversations avec les principaux rabbins et sur la raison pour laquelle il a récemment parlé avec le petit-fils de Kanievsky de la fermeture des écoles pendant le confinement et non avec le rabbin lui-même.

« Le rabbin Kanievsky n’est pas disponible. Tous ceux qui lui parlent parlent avec le petit-fils. J’ai aussi parlé avec le petit-fils. Je ne considère pas cela comme une insulte », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.

Des ultra-orthodoxes affrontent la police lors d’une manifestation contre l’application du confinement à Bnei Brak, le 24 janvier 2021 (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)

En réponse aux critiques croissantes à son encontre, Netanyahu a ajouté : « Je n’ai pas supplié… J’ai dit de suivre les directives. C’est mon message au rabbin et il a transmis le message j’espère. Je ne sais pas si cela aura un impact ».

Les critiques ont accusé Netanyahu de ne pas vouloir sévir contre les Haredi pour ne pas irriter ses partenaires de la coalition ultra-orthodoxe.

Dimanche, des ultra-orthodoxes interrogés par la télévision ont comparé la force excessive dont auraient fait usage les policiers – chargés de faire respecter le confinement – à des scènes rappelant la Shoah.

Un militaire ultra-orthodoxe a critiqué sa communauté pour les récentes et violentes protestations dans sa ville natale de Bnei Brak contre le confinement.

Le lieutenant Eli Feldstein, qui sert dans l’unité du porte-parole des forces de Tsahal a déclaré qu’il rejetait l’affirmation selon laquelle ceux qui participaient à la violence ne reflétaient pas la communauté Haredi dans son ensemble.

Il a également souligné que les forces de sécurité, y compris la police, ont pris part à un programme de distribution alimentaire à grande échelle au printemps dernier lors de la première vague de la pandémie de coronavirus.

« Je n’accepte pas l’affirmation selon laquelle il s’agit seulement d’une petite minorité. Les mêmes personnes en uniforme qui se font frapper avec des poings et des pierres ont fait du porte à porte dans le Bnei Brak et ont distribué des paniers de nourriture la veille de la Pessah il y a moins d’un an », écrit Feldstein dans un tweet.

« Où est la reconnaissance ? Si ce n’est qu’une petite minorité, où est la grande majorité qui contre-proteste ? Où est le soutien à nos forces de sécurité qui vous ont soutenu il y a moins d’un an ? écrit-il.

On ignore si Feldstein a rédigé ce tweet à titre personnel ou en sa qualité de porte-parole de l’armée israélienne.

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