En Égypte, Abbas et Sissi discutent du soutien arabe pour les Palestiniens
Le président de l'Autorité palestinienne aurait aussi évoqué avec son homologue égyptien des possibles élections en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à Jérusalem-Est
Le président de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas et le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi se sont rencontrés dimanche à Sharm al-Sheikh pour discuter du soutien des pays arabes pour les Palestiniens dans les forums internationaux, a fait savoir le site d’informations officiel de l’AP, Wafa.
Abbas est arrivé dans la station balnéaire du Sinaï vendredi pour participer à la conférence du Forum mondial de la jeunesse.
« Les deux dirigeants ont discuté des derniers développements liés à la cause palestinienne, des défis auxquels elle est confrontée et du rôle des frères arabes dans le soutien de la position palestinienne dans tous les organes [internationaux] », a rapporté Wafa.
L’Égypte et d’autres États arabes soutiennent traditionnellement la position de Ramallah au sein des institutions internationales.
Ces dernières années, cependant, certains pays arabes, notamment du Golfe, ont publiquement exprimé et manifesté une plus grande ouverture à l’égard d’Israël et accueilli des officiels israéliens en visite. Pour sa part, l’Égypte est l’un des deux seuls pays à être liés à l’État juif par un traité de paix.
Le président de l’AP et Sissi s’étaient entretenus pour la dernière fois en septembre lors de la réunion annuelle de l’Assemblé générale des Nations unies à New York.
Abbas a également abordé avec son homologue égyptien la tenue d’élections législatives et présidentielles en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à Jérusalem-Est, d’après Wafa.
محمود عباس خلال مشاركته بمنتدى شباب العالم في #شرم_الشيخ pic.twitter.com/SSGjmbF6hC
— شبكة فلسطين للحوار (@paldf) December 14, 2019
Le président de l’Autorité palestinienne l’avait annoncée à la tribune de l’ONU en septembre.
Depuis, il a rencontré plusieurs fois le responsable de la commission centrale électorale de l’AP, Hanna Nasser, pour discuter de la possibilité d’organiser de tels scrutins, mais doit encore en fixer les dates.
Dans le même temps, l’organisation terroriste palestinienne du Hamas, qui dirige la bande de Gaza, s’est dite prête à participer à ces élections.
L’AP n’a pas organisé des élections parlementaires et présidentielles depuis 2006 et 2005, respectivement.
L’AP et le Hamas sont à couteaux tirés depuis que ce dernier a violemment chassé le premier du pouvoir à Gaza en 2007. Les multiples tentatives de réconciliation entre les deux au sein d’un même gouvernement ont constamment échoué depuis.
Plusieurs responsables palestiniens et égyptiens se sont joints à la réunion entre Abbas et Sissi, dont le chef des renseignements égyptiens Abbas Kamel, d’après Wafa. Kamel a également joué un rôle clé dans l’avancement des accords de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas et d’autres organisations terroristes à Gaza.
Ces accords comprenaient souvent une levée des restrictions israéliennes sur le mouvement de biens et de personnes vers et depuis la bande de Gaza, en échange du maintien par le Hamas d’un calme relatif dans la région frontalière entre l’enclave côtière et l’État juif.
L’AP a fait part de sa forte opposition à ces accords, estimant que l’organisation terroriste n’a pas la légitimité pour négocier de tels accords à Israël.