En pleine vague terroriste, Bennett souhaite créer une garde civile nationale
Le Premier ministre a annoncé à son gouvernement que la proposition serait présentée d’ici la fin du mois
Dans son discours d’ouverture de la réunion hebdomadaire du gouvernement, dimanche, le Premier ministre, Naftali Bennett, s’est engagé à créer une garde civile nationale.
Il a annoncé que le Conseil de sécurité nationale, en coordination avec le ministère de la Sécurité intérieure, présenterait une proposition en ce sens d’ici la fin du mois.
L’annonce fait suite á une nouvelle attaque terroriste dans laquelle trois personnes ont été tuées et plusieurs blessées dans la ville ultra-orthodoxe d’Elad, jeudi.
Après une chasse à l’homme de grande envergure qui aura duré un peu moins de 72 heures, une déclaration conjointe de l’armée, de l’agence de sécurité Shin Bet et de la police a annoncé, dimanche, l’arrestation d’Asad Yousef Asad al-Rifai, 19 ans, et de Subhi Emad Subhi Abu Shqeir, 20 ans, dans une cachette à proximité de l’attentat.
Israël n’est pas le seul pays à établir une garde civile en temps de crise. En 2016, face à une vague meurtrière d’attentats terroristes, le président Français de l’époque, François Hollande, avait également ordonné la création d’une garde nationale.
Les tensions ont fortement augmenté entre Israël et les Palestiniens ces derniers mois dans le contexte d’une série d’attentats terroristes en Israël et en Cisjordanie qui ont fait 19 morts.
L’armée israélienne a redoublé d’efforts en Cisjordanie pour tenter de réprimer la spirale de violence. Les opérations qui ont suivi ont suscité des affrontements qui ont fait au moins 27 morts palestiniens depuis la mi-mars.
Dans le même temps, à Jérusalem, les tensions au mont du Temple ces dernières semaines ont conduit à de violents affrontements, une pression croissante des alliés d’Israël et des menaces terroristes de la part du Hamas.
Dans les propos qu’il a adressés au cabinet dimanche, Bennett s’est engagé à ce qu’Israël continue de traiter toutes les religions avec respect au sein de la capitale, tout en conservant la souveraineté exclusive.
« Toutes les décisions relatives au mont du Temple, à Jérusalem, seront prises par le gouvernement israélien, souverain dans la ville, sans aucune considération étrangère », a-t-il précisé.