États-Unis : une loi contre le respect des boycotts d’Israël par l’UE et l’ONU
Le texte "protège les entreprises américaines de l'obligation de fournir des informations aux organisations internationales qui contribuent à propager le BDS"
WASHINGTON — Un projet de loi présenté mardi à la Chambre des représentants américaine élargirait les sanctions contre les boycotts d’Israël mis en place par des organisations internationales.
L’Israel Anti-Boycott Act, présenté mardi par le représentant Lee Zeldin, Juif républicain de New York, viendrait inclure les boycotts émis par les « organisations internationales » dans les lois anti-boycott américaines adoptées dans les années 1970 et qui prenaient pour cible le boycott d’Israël mis en place par la Ligue arabe.
Ce qui vient renforcer les pressions exercées sur les démocrates qui, ces dernières années, se sont opposés de manière croissante aux sanctions encourues par les boycotteurs de l’État juif, estimant qu’elles empiètent sur la liberté d’expression.
L’année dernière au Sénat, un projet de loi anti-BDS séparé a rassemblé le soutien de plus de la moitié du caucus du parti. La représentante de Californie et présidente de la chambre, Nancy Pelosi, a refusé de réfléchir à la mesure au sein de la Chambre des représentants.
Le projet de loi désigne spécifiquement les Nations unies et instances affiliées, ainsi que l’Union européenne (UE).
Il compte 59 parrainages, dont 58 républicains. Le seul soutien démocrate est Tom Suozzi de l’État de New York.
Dans un communiqué, Lee Zeldin, que les républicains ont désigné comme leur principal porte-parole pour Israël, a expliqué que la mesure visait le mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions) anti-israélien.
« Cette législation ne fait pas que renforcer l’opposition du Congrès au mouvement BDS, mais elle protège les compagnies américaines qui ne seront plus dans l’obligation de fournir des informations aux organisations internationales qui aident à faire se propager ce mouvement de haine et tiendra pour responsables ceux qui tenteront de violer cette protection », a-t-il commenté.
Contrairement aux lois de 1970, le projet actuel ne comprend pas de sanctions pénales, mais maintient les sanctions monétaires mises en place dans les lois précédentes.