Exposition d’André Kertész, photographe majeur de la photographie du 20e siècle
Symbole de la scène artistique parisienne de l’entre-deux-guerres, André Kertész est né dans une famille de la bourgeoisie juive de Budapest
Jusqu’au 9 février 2020, l’œuvre du photographe hongro-américain André Kertész (1894-1985) sera exposée à la Maison de la photographie Robert Doisneau, à Gentilly (1 rue de la Division du Général Leclerc).
« Si plusieurs générations de photographes se reconnaissent une dette envers Kertész, c’est parce qu’il a légué une œuvre singulièrement innovante, construite à l’écart des courants et des commandes, écrit la Maison Robert Doisneau. Cette œuvre a fait l’objet de nombreuses études, mais sa pratique du 24×36 demeure étonnamment indistincte et méconnue. Or, pour reprendre les mots de John Szarkowski (conservateur du MoMa de New York) : ‘Plus peut-être que tout autre photographe, André Kertész a compris l’esthétique particulière de l’appareil portatif et l’a rendue manifeste’ ».
Artiste majeur de la photographie du XXe siècle et de la scène artistique parisienne de l’entre-deux-guerres, André Kertész est né dans une famille de la bourgeoisie juive de Budapest.
Il a servi dans l’armée austro-hongroise lors de la Première Guerre mondiale et en a ramené de nombreuses photographies. Kertész a déménagé à Paris peu après, où il s’est lié d’amitié avec de nombreux artistes (Brassaï, Colette, Marc Chagall, Michel Seuphor, Mondrian…) et travaillé avec différents magazines.
Kertész s’est installé à New York en 1936, a reçu le prix de la Photographie du ministère de la Culture français et a légué ses archives à l’État français. Il a également été distingué par la Bourse Guggenheim et la Légion d’honneur.
« Une étude récente et inédite menée sur les négatifs originaux conservés par la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine a permis de reconstituer pour la première fois la continuité chronologique des images que le photographe a prises entre 1930 et 1936 avec son Leica, écrit la Maison de la photographie Robert Doisneau de Gentilly. Fruit de cette recherche, l’exposition propose de remonter à ce moment de la prise de vue et d’observer ces quelques pas de Kertész dans des images d’un genre nouveau. »