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France : Plus de 200 plaintes déposées pour des propos homophobes sur la Toile

Les associations Stop Homophobie et Mousse veulent que "cesse l'impunité" dont jouissent le plus souvent leurs auteurs

Drapeau LGBTIQ. (Crédit : Wikimedia commons)
Drapeau LGBTIQ. (Crédit : Wikimedia commons)

Une vingtaine d’avocats ont récemment déposé simultanément 213 plaintes dans douze tribunaux pour des messages à caractère homophobe publiés sur internet, notamment sur le réseau social Twitter, pour que « cesse l’impunité » dont jouissent le plus souvent leurs auteurs.

« Si mon père était pd, j’laurais flingué », « Il est temps de dire que les homos n’ont pas leur place dans ce monde », « Une fiotte n’est pas un homme »: après une veille de deux mois, les associations Stop Homophobie et Mousse ont recensé plusieurs centaines de messages homophobes sur les réseaux sociaux.

« Si on avait pu, on aurait fait des milliards de plaintes. L’idée c’est d’instaurer la peur du gendarme », a déclaré Stéphane Cola, président du Réseau d’avocats, notaires et médecins « gay-friendly », qui a épaulé les deux associations dans l’opération. « Désormais, ces haineux doivent savoir que s’ils tiennent des propos répréhensibles, on les enverra devant un juge ».

« On reçoit des milliers d’injures et parfois des menaces très hard. 80 à 85 % de nos signalements n’aboutissent à rien. Il n’y a aucune réaction des pouvoirs publics, tout le monde s’en fout ! », fulmine de son côté Terrence Katchadourian, secrétaire général de Stop Homophobie.

Les insultes publiques à caractère homophobe sont punies d’une peine maximale d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende, mais la justice « condamne peu ou faiblement », affirme M. Cola.

Edouard Philippe, le 3 janvier 2018. (Crédit : AFP / POOL / BENOIT TESSIER)

En septembre, le Premier ministre Édouard Philippe s’était engagé à modifier en 2019 la loi de 2004 dite de « confiance dans l’économie numérique », devenue obsolète, afin de renforcer la pression sur les opérateurs du Net pour lutter contre la cyber-haine.

Parmi les pistes étudiées : imposer aux plate-formes un délai maximum de 24 heures pour retirer les contenus manifestement racistes, antisémites et homophobes et instaurer de plus fortes amendes contre les grands réseaux sociaux et moteurs de recherche quand ils manquent à leurs obligations.

« Facebook joue le jeu, a engagé des bataillons de modérateurs et fait figure de bon élève. Avec Twitter, on a beaucoup de mal à faire retirer des contenus ou fermer des comptes », a dit à l’AFP Frédéric Potier, le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah, rattaché au Premier ministre).

Depuis une loi votée en 2017, l’Allemagne sanctionne les opérateurs des réseaux sociaux d’une amende pouvant aller jusqu’à 50 millions d’euros s’ils ne retirent pas sous 24 heures des propos signalés par les usagers comme outranciers ou violant la Constitution.

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