France: plus d’une centaine d’actes antisémites depuis samedi, selon le ministre de l’Intérieur
Interrogé sur "un risque d'importation du conflit israélo-palestinien" en France, le ministre assure qu'il n'y a "pas de menace terroriste islamiste" actuellement qui toucherait la communauté juive
Le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin a affirmé jeudi qu’il y avait eu « plus d’une centaine d’actes antisémites » en France depuis l’attaque samedi d’Israël par le Hamas, allant de tags à des insultes contre la communauté juive.
S’exprimant sur la radio France Inter, le ministre de l’Intérieur a ajouté que « 24 personnes avaient été interpellées ».
Pharos, la plateforme de signalement de la haine en ligne, a reçu « plus de 2 000 signalements », a-t-il ajouté
Interrogé sur « un risque d’importation du conflit israélo-palestinien » en France, M. Darmanin a répété qu’il n’y avait « pas de menace terroriste islamiste » actuellement qui toucherait la communauté juive de France, la plus importante d’Europe avec quelque 500 000 personnes.
Il a ajouté que « pour les services de renseignement, il n’y a pas dans les quartiers, dans la rue » de signe d’importation du conflit en France.
Cependant, « il y a des relais politiques du Hamas en France, y compris chez ceux qui ont la parole médiatiquement en France ».
« On ne sait pas les conséquences (des propos) de responsables politiques qui considèrent que tout cela, c’est une réponse du Hamas à Israël », a-t-il dit, mais « cela peut faire ‘dégoupiller des esprits' ».
Comme on lui demandait s’il estimait que La France Insoumise (LFI), le parti de la gauche radicale accusé depuis plusieurs jours de relativiser l’attaque des islamistes en faisant un parallèle avec la politique israélienne, était « un relais du Hamas », il a déclaré que LFI « ne permet pas la paix publique en France, n’évite pas l’importation du conflit ».
Il a toutefois estimé que ce n’était « pas toute la France Insoumise », en allusion à des divergences au sein de ce parti sur ce sujet.