Génération Ziptie : les raids en Cisjordanie brisent le calme de la nuit, mais doucement
Le Times of Israel a rejoint le bataillon Tigre des corps d’artillerie à Qalqilya alors qu’il arrêtait 3 adolescents palestiniens suspectés d’avoir jeté des pierres et des bombes incendiaires sur des soldats
- Des soldats embarquent l'un des suspects à l'arrière d'un Zeev, un grand véhicule blindé de transport de personnes, à Qalqilya le 14 janvier 2016. Le commandant des soldats, Lt. Col. Nimrod Cibulski, leur a fait éloigner l'adolescent palestinien de sa famille avant de lui attacher les mains et de lui bander les yeux, afin d'épargner au père du suspect la vision de son fils attaché, selon Cibulski. (Crédit : Judah Ari Gross/Times of Israel)
- Un soldat de garde sous la lumière de la jeep de l'armée à Qalqilya le 14 janvier 2016. Les véhicules que l'armée utilise pendant ces raids nocturnes sont tous blindés contre les balles, les pierres et les cocktails Molotov. (Crédit : Judah Ari Gross/Times of Israel)
- Un soldat se prépare à entrer dans la maison d'un adolescent palestinien, suspecté d'avoir jeter des pierres sur des soldats israéliens pendant une émeute à Qalqilya. Une équipe était déjà entrée dans la maison pour réveiller la famille, qui avait initialement affirmé que son fils n'était pas à la maison, le 14 janvier 2016. (Crédit : Judah Ari Gross/Times of Israel)
- Des soldats de l’armée israélienne avancent vers la maison de deux adolescents palestiniens suspectés d’avoir pris part à de violentes manifestations à Qalqilya. Un représentant arabophone du coordinateur des activités gouvernementales dans les Territoires accompagne le bataillon pour faciliter la conversation entre les soldats et les familles des accusés, le 14 janvier 2016. (Crédit : Judah Ari Gross/Times of Israel)
- Une jeep de l’armée israélienne à Qalqilya le 14 janvier 2016. Alors que le véhicule militaire quitte la ville, certains résidents lui jettent des pierres, sans causer aucun dommage. Les trois suspects arrêtés par le bataillon Tigre seront remis aux forces de l’ordre plus tard ce matin-là. (Crédit : Judah Ari Gross/Times of Israel)
Chaque nuit, les troupes de l’armée israélienne entrent dans les villes et les villages de Cisjordanie pour arrêter des Palestiniens suspectés d’avoir jeté des pierres et des cocktails Molotov ou d’appartenir à une organisation terroriste.
Le Times of Israel a accompagné le bataillon Tigre des corps d’artillerie quand il est entré dans la ville palestinienne de Qalqilya, située à seulement cinq minutes en voiture de la ville israélienne de Kfar Saba, pour arrêter quatre résidents qui auraient pris part à de violentes émeutes dans la ville.
La bataillon, dirigé par le colonel Nimrod Cibulski, est entré dans Qalqilya juste après 2h00 du matin le 14 janvier.
La pratique des arrestations nocturnes qui réveillent régulièrement toute la maison est souvent dénoncée par les critiques de l’armée israélienne comme une forme de punition collective.
Mais selon Cibulski, ils n’ont souvent pas d’autre choix. « Si je le pouvais, je ferais des arrestations à 10h00 du matin », a-t-il déclaré.
Venir en jeep et en véhicules blindés dans une ville au milieu de la journée nécessiterait la fermeture des rues où les soldats vont agir, et cela augmenterait aussi la probabilité que les résidents attaquent les soldats en leur jetant des pierres ou des bouteilles.
Les arrestations nocturnes, bien que traumatisantes pour les familles dont le sommeil est interrompu, laisse la majorité de la population intacte, a-t-il déclaré.
Avant de se mettre en place, Cibulski, père de deux enfants, rappelle aux soldats sous son commandement de faire attention aux jeunes enfants qui pourraient se trouver dans la maison des suspects, et d’essayer de ne pas les réveiller par un trouble inutile.
A la fin de la nuit, le bataillon Tigre n’avait arrêté que trois suspects, puisque le quatrième n’était pas chez lui. Les adolescents palestiniens ont les mains attachées par des zipties (des colliers de serrage en plastique) et ont des bandeaux sur les yeux. Cibulski met un point d’honneur à ne pas faire cela devant leurs parents, pour leur épargner la vision de leurs enfants attachés, a-t-il expliqué.
Cibulski avait une photo et un dossier pour chaque suspect comme preuve à donner aux familles que leurs fils avaient participé à de violentes émeutes, bien que la plupart des parents aient affirmé que les photos « étaient photoshoppées ».
Juste avant 4h00 du matin, les trois suspects, tous adolescents, ont été amenés à la base du bataillon, devant l’implantation de Zufim, en Cisjordanie, où ils allaient subir un examen médical et où leurs identités allaient être enregistrées avant d’être remis aux forces de l’ordre pour être interrogés.
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