Herzog : Israël ne peut pas se permettre de rejeter les offres américaines
Le chef de l'opposition a confié à des membres du Congrès que l'accord nucléaire était « mauvais », mais qu'il ne rentrera pas en conflit avec Obama
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

Israël ne peut pas rejeter les offres américaines quand il s’agit de la sécurité de l’Etat juif, a déclaré dimanche le chef de l’opposition Isaac Herzog, devant une délégation du Congrès américain, a rapporté le site israélien d’information Walla.
Herzog, le chef de file du parti de centre-gauche de l’Union sioniste, a exprimé des critiques vis-à-vis de l’accord récemment conclu sur la réduction du programme nucléaire de l’Iran, mais a souligné l’importance de la poursuite de la coopération américano-israélienne.
« Nous ne pouvons pas tourner le dos à la main tendue du président des États-Unis, » a dit Herzog aux parlementaires.
Le président Barack Obama tente « de renforcer les capacités de défense d’Israël, comme il l’a prouvé d’une manière inédite durant son mandat. »
La délégation était composée de 22 hommes politiques américains, dont deux – les Représentants Steny Hoyer du Maryland et Steve Israel de New York – sont censés voter contre l’accord nucléaire. >
Le voyage a été organisé par l’AIPAC, le lobby pro-israélien qui fait campagne à Washington contre l’accord nucléaire.
« L’accord est mauvais », a déclaré Herzog. « Chaque patriote israélien est préoccupé par cet accord. »
Mais, a ajouté Herzog, « je n’ai pas l’intention de vous dire comment voter, et je n’ai pas l’intention d’entrer en conflit avec le président et son administration. »
Bien qu’Herzog ait noté que lui et le Premier ministre Benjamin Netanyahu sont tous deux d’avis que l’accord nucléaire avec l’Iran était mauvais, il a souligné « qu’il existe des différences dans nos approches. »
« Cependant, » a dit Herzog, « il n’y a aucune différence entre nous sur notre définition de la menace, et je crois certainement qu’il existe un grave danger de libérer de sa cage un tigre iranien affamé, qui mettra en danger l’équilibre des forces dans la région. »

Herzog a également averti que cet accord accordera une légitimité internationale à la République islamique.
Les délégués, tous membres du parti démocrate, ont rencontré Herzog dans le cadre du débat précédant le vote au Congrès sur le plan global d’action.
Netanyahu fait clairement campagne contre l’accord et travaille personnellement à convaincre les citoyens et les politiciens juifs américains à le rejoindre dans son combat.
Herzog a dit à la délégation en visite : « La dispute entre nous et les États-Unis est une dispute qui a lieu au sein d’une « famille » et il faut établir des règles claires de comment la mener, y compris les lignes qu’il est interdit de franchir. Vous n’avez pas une dispute comme celle-ci sur le balcon, sous les yeux des voisins et de ceux du monde entier, » a-t-il conclu.