Hillary Clinton : Les étudiants américains ont été nourris de propagande anti-Israël
L'ancienne secrétaire d'État américaine a condamné les manifestations qui a déferlé sur les campus américains, qualifiant les étudiants d'ignorants
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
L’ancienne secrétaire d’État américaine Hillary Clinton s’est attaquée jeudi au mouvement de protestation pro-palestinien qui a déferlé sur les universités américaines, qualifiant les étudiants d’ignorants et déplorant qu’ils soient désinformés par la propagande sur les réseaux sociaux et dans les salles de classe.
« J’ai eu de nombreuses conversations avec beaucoup de jeunes au cours des derniers mois. Ils ne savent pas grand-chose de l’histoire du Moyen-Orient ni même franchement de l’histoire dans de nombreuses régions du monde, y compris dans notre propre pays », a déclaré Clinton sur le plateau de l’émission Morning Joe de MSNBC.
« En ce qui concerne le Moyen-Orient, ils ne savent pas que lors du rapprochement des Israéliens et des Palestiniens par mon mari – Ehud Barak, alors Premier ministre israélien, et Yasser Arafat, alors chef de l’Organisation de libération de la Palestine [OLP] – une offre a été faite aux Palestiniens pour un État sur 96 % du territoire existant occupé par les Palestiniens, avec 4 % d’Israël à donner pour atteindre 100 % de la quantité de territoire espérée ».
« Cette offre a été faite et si Yasser Arafat l’avait acceptée, il y aurait un État palestinien depuis environ 24 ans. C’est l’une des grandes tragédies de l’histoire qu’il n’ait pas pu dire ‘oui' », a déploré Clinton.
« Mon époux sort cette année un livre dans lequel il raconte comment Arafat n’a cessé de répéter qu’il avait l’intention d’accepter, qu’il voulait accepter, mais qu’il était presque sûr d’être tué parce que Sadate a été tué par des extrémistes lorsqu’il a fait la paix avec Israël. Notre cher, très cher ami Yitzhak Rabin a été tué par un Israélien radical alors qu’il recherchait la solution des deux États. »
« Il s’agit là d’un élément historique très important à comprendre si l’on veut prendre une quelconque position par rapport à ce qui se passe en ce moment », a déclaré l’ancienne secrétaire d’État américaine.
Quant à la manière dont ces étudiants d’extrême-gauche ont été désinformés, Clinton a assuré qu’on leur servait de la « propagande » au lieu de les instruire.
« Toute personne qui enseigne dans une université ou qui diffuse du contenu sur les réseaux sociaux devrait être tenue responsable de ce qu’elle inclut et de ce qu’elle exclut. Une grande partie de ce que nous voyons, en particulier sur TikTok, à propos de ce qui se passe au Moyen-Orient est délibérément faux, mais aussi incroyablement biaisé, pro-Hamas, anti-Israël. »
« Ce n’est pas un endroit où l’on devrait aller pour obtenir des informations sur des sujets complexes comme ce qui se passe là-bas […] Les gens sont sur les réseaux sociaux souvent pour faire pression sur un agenda politique idéologique, religieux, financier ou partisan. Vous n’obtenez pas les faits, vous n’obtenez aucune sorte de contexte. »
« Nous devons faire un meilleur travail […] avec les jeunes en essayant de les aider à comprendre comment filtrer et interpréter les informations qu’ils reçoivent. »
« Nous devons également faire un meilleur travail dans nos salles de classe, en particulier au niveau collégial ou universitaire, pour ne pas tomber dans des absolus faciles – vous êtes soit pour, soit contre. La vie est trop compliquée, l’Histoire l’est aussi. »
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