Incendie dans un terminal pétrolier saoudien après une opération anti-Houthis
L'incendie, qui n'a fait "ni mort ni blessé" s'est produit après que la coalition a intercepté et détruit deux bateaux chargés d'explosifs et téléguidés à distance par les Houthis
Un incendie s’est déclaré dans un terminal pétrolier saoudien au large de Jazan, dans le sud-ouest de l’Arabie saoudite, deux jours après la destruction de deux bateaux chargés d’explosifs lancés par les rebelles yéménites, a indiqué vendredi le ministère saoudien de l’Energie.
Soutenus par l’Iran, les rebelles Houthis ont multiplié les attaques contre l’Arabie saoudite depuis que cette dernière a pris, en 2015, la tête d’une coalition militaire pour soutenir le gouvernement yéménite. Le conflit a provoqué la pire crise humanitaire au monde selon l’ONU.
« L’incendie limité », qui n’a fait « ni mort ni blessé » s’est produit deux jours après que la coalition a intercepté et détruit mercredi deux bateaux chargés d’explosifs et téléguidés à distance par les Houthis, qui contrôlent une bonne partie du nord du Yémen, région frontalière du sud de l’Arabie saoudite.
« L’opération, qui s’est déroulée à proximité d’une plateforme de déchargement flottante appartenant au terminal de produits pétroliers de Jazan, a entraîné un incendie limité sur les tuyaux flottants de la plateforme », a précisé le ministère de l’Energie, cité par l’agence de presse officielle SPA.
L’Arabie saoudite a accusé à plusieurs reprises l’Iran de fournir des armes de pointe aux Houthis, une accusation que Téhéran nie. Ces attaques ont mis en évidence la vulnérabilité des infrastructures pétrolières de l’Arabie saoudite.
En septembre 2019, des attaques contre des installations pétrolières majeures d’Aramco, le plus grand exportateur de brut au monde, ont temporairement réduit de moitié la production du royaume, provoquant des turbulences sur les marchés mondiaux.
« Ces actes criminels dirigés contre des installations vitales ne visent pas seulement le royaume, mais aussi la sécurité des exportations de pétrole, la stabilité des approvisionnements énergétiques, la liberté du commerce international et l’ensemble de l’économie mondiale », a dénoncé vendredi le ministère saoudien de l’Energie.
Malgré ses dépenses en matière militaire, l’Arabie saoudite, avec la coalition qu’elle dirige, peine à chasser les rebelles de leurs bastions du nord du Yémen, dont la capitale Sanaa.
Des dizaines de milliers de personnes, principalement des civils, ont été tuées au Yémen et environ 80 % de la population a besoin d’assistance humanitaire selon l’ONU.