Inde : La police arrête 4 suspects dans l’explosion près de l’ambassade d’Israël
Des images montrent les quatre étudiants plaçant un engin explosif devant l'ambassade ; la police les interroge pour évaluer leur rôle dans l'attentat, selon un quotidien
La police indienne a arrêté quatre étudiants de la ville de Cargill dans la région du Cachemire, soupçonnés d’avoir participé à une explosion près de l’ambassade d’Israël à New Delhi le 29 janvier dernier, a rapporté Ynet news.
L’explosion, qui s’est produite à l’occasion du 29e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre l’Inde et Israël, a brisé les vitres de trois voitures garées à proximité. Il n’y a pas eu de blessés.
La police locale a diffusé des images de vidéosurveillance montrant les suspects en train de placer un petit engin explosif devant l’ambassade.
Les suspects sont des étudiants de Cargill, une ville de la région à majorité musulmane du Cachemire, qui fait l’objet d’un différend entre l’Inde et le Pakistan. Les quatre hommes ont été emmenés à New Delhi pour interrogatoire après leur arrestation, selon le journal Indian Express, citant des sources policières.
« La police les interroge afin de déterminer leur rôle », a déclaré au quotidien une source policière anonyme.
Le reportage révèle qu’un premier examen médico-légal a indiqué que l’engin explosif contenait du tétranitrate de pentaérythritol, un matériau explosif utilisé par al-Qaïda pour fabriquer des bombes, selon une source provenant des forces de sécurité.
En mars, le Hindustan Times avait rapporté que l’Inde avait conclu que l’Iran était derrière l’explosion, étant donné que l’engin explosif aurait été placé par des membres d’une cellule chiite locale. Le reportage indiquait que les enquêteurs avaient conclu que l’attaque avait été menée par la Force al-Qods, la branche étrangère du Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran, et que l’engin explosif avait été déclenché par télécommande.
Selon le reportage, il y aurait eu une tentative d’induire les enquêteurs en erreur et de faire porter la responsabilité de la bombe à l’organisation terroriste de l’État islamique, mais les agences antiterroristes ont clairement indiqué qu’il s’agissait d’une attaque iranienne.
Une lettre retrouvée près du lieu de l’explosion était une menace de mort pour l’ambassadeur, pour le prévenir qu’il était constamment sous surveillance et jurer de venger la mort des « martyrs » Qassem Soleimani, le commandant de la Force al-Qods tué en janvier 2020 par une frappe d’un drone des États-Unis, Abu Mahdi al-Muhandis, un haut commandant de milice irakien tué avec Soleimani, et Mohsen Fakhrizadeh, l’architecte du programme nucléaire iranien, tué lors d’une attaque en novembre 2020 que Téhéran a imputée à Israël.
La note manuscrite, en anglais mais criblée de fautes de grammaire et d’orthographe, est adressée à l’ambassadeur d’Israël, Ron Malka, et le qualifie de « terroriste de la nation terroriste ».
פרסום ראשון: מכתב האיום שהשאירו המחבלים ליד שגרירות ישראל בהודו https://t.co/7gb9CaIcmx pic.twitter.com/rSj0MxTXcs
— Alon Ben-David (@alonbd) January 31, 2021
La Douzième chaîne avait rapporté à l’époque que des experts israéliens en explosifs et l’agence de renseignements du Mossad participaient à l’enquête.