Israël fait murer la maison d’un des terroristes du massacre de la synagogue de Har Nof
Israël a révoqué mercredi les permis de visite à Gaza de centaines de Palestiniens de Cisjordanie après la mort de Malachi Rosenfeld
Des policiers et soldats israéliens ont muré mercredi la maison à Jérusalem-Est du terroriste palestinien d’un attentat meurtrier dans une synagogue, une mesure punitive qui vient s’ajouter à de nombreuses autres que l’Etat hébreu a prises ces derniers jours en réaction à des attaques.
Oudaï Abou Jamal, 22 ans, et son cousin Ghassan, 31 ans, des Palestiniens de Jérusalem-Est, ont attaqué au hachoir et au pistolet des fidèles juifs pendant l’office de prière le 18 novembre. Quatre rabbins et un policier sont morts. Les policiers avaient abattu les deux terroristes.
La destruction de leurs deux maisons a ensuite été ordonnée –une mesure contestée jusqu’au sein de l’appareil sécuritaire israélien remise en vigueur par le Premier ministre Benjamin Netanyahu à l’automne dernier– mais aucune date n’avait été fixée.
Mercredi avant l’aube, le père, la mère et les quatre frères et soeurs de Oudaï ont affirmé à l’AFP avoir été sortis par des policiers et des soldats israéliens de leur maison du quartier de Jabal Moukabber.
Ils ont ensuite barré les portes et les fenêtres de barres de fer et « ils ont dit qu’ils reviendraient couler du béton dans la maison et la murer totalement », a ajouté le frère de Oudaï, Mouataz Abou Jamal, 19 ans.
De nombreux membres des forces de l’ordre israéliennes étaient encore déployés dans la zone dans l’après-midi, a constaté un journaliste de l’AFP.
La police et l’armée n’ont pas souhaité commenter l’événement dans l’immédiat.
L’application de cette nouvelle mesure punitive est la dernière en date d’une série de sanctions annoncées par les autorités israéliennes après que des attaques, menées par des terroristes isolés souvent armés de couteaux et généralement aussitôt blessés ou abattus par des soldats, se sont multipliées.
Depuis le début du jeûne du ramadan, le 18 juin, plusieurs attaques ont visé des Israéliens en Cisjordanie et à Jérusalem. A chaque fois, par mesure de rétorsion, les autorités ont révoqué des laissez-passer délivrés à des Palestiniens.
Israël a révoqué mercredi les permis de visite à Gaza de centaines de Palestiniens de Cisjordanie après la mort de Malachi Rosenfeld, 26 ans, qui a succombé à ses blessures à la suite de tirs sur son véhicule lundi.
Avant cela, il avait annulé 500 laissez-passer accordés à des Gazaouis pour se rendre Jérusalem.
Et après qu’un Palestinien a blessé un policier israélien à coup de couteau, Israël a annulé tous les permis d’entrée à Jérusalem des habitants de son village et révoqué les permissions de sortie du pays via l’aéroport israélien de Ben Gurion pour 500 habitants de Cisjordanie.
Alors que les soldats israéliens barraient toujours des routes de Cisjordanie pour tenter de retrouver les auteurs de l’attaque de lundi qui a également fait trois blessés, le Shin Bet, le service de sécurité intérieure israélien, a annoncé avoir arrêté 40 membres du groupe terroriste du Hamas près de Naplouse.
Ils appartenaient à une structure préparant des attentats contre des cibles israéliennes, a affirmé le Shin Bet qui a ajouté avoir arrêté deux membres du Hamas prés de Jénine, également dans le nord de la Cisjordanie, alors qu’ils préparaient un attentat.
Le 19 juin, un Palestinien avait abattu par balles un randonneur israélien. Deux jours plus tard, un Palestinien blessait un policier israélien à coup de poignard avant de recevoir plusieurs balles, aux portes de la Vieille Ville touristique de Jérusalem.